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Sport - Tennis / US Open

L’irrésistible ascension de Djokovic

Après Wimbledon, le phénix Novak plane sur Flushing Meadows.

Après Wimbledon, Flushing Meadows : moribond il y a trois mois, Novak Djokovic a donné une dimension encore plus spectaculaire à son renouveau en s’offrant le trophée de l’US Open. Timothy A. Clary/AFP

Après Wimbledon, Flushing Meadows à New York : moribond il y a trois mois, Novak Djokovic a donné une dimension encore plus spectaculaire à son renouveau en s’offrant, hier à l’aube, le trophée de l’US Open aux dépens du n° 3 mondial Juan Martin Del Potro. Le Serbe de 31 ans s’est imposé en 3h18 (6-3, 7-6 (7/4), 6-3), après avoir mieux négocié que l’Argentin le finish d’une 2e manche interminable de 95 minutes – plus longue qu’un match de foot ! « Si vous m’aviez dit en février, quand j’ai été opéré, que j’allais gagner Wimbledon, Cincinnati et l’US Open, j’aurais eu du mal à y croire », a reconnu Djokovic.

Le revirement est saisissant. Début juin, Djokovic quitte Roland-Garros au 36e dessous, mis K.-O. par la désillusion majuscule de son quart de finale perdu face à la surprise italienne Marco Cecchinato. À ce moment-là, il court après l’envie et la forme depuis deux ans et son sacre tant convoité sur la terre battue parisienne. Son retour sur le circuit, après six mois de coupure fin 2017 suivis d’une opération du coude en début d’année, est poussif. Pour la première fois depuis 12 ans (octobre 2006), il est éjecté du top 20. À la mi-juillet pourtant, il reconquiert Wimbledon. Et à peine deux mois plus tard, le phénix Djokovic règne désormais sur New York.

Comme Sampras

Resté bloqué deux ans, son compteur de titres en grand chelem s’emballe à nouveau. Le voilà grimpé à 14 sacres, aussi bien que l’Américain Pete Sampras – « un rêve qui devient réalité » –, et à six longueurs des 20 couronnes record de Roger Federer.

Pendant la quinzaine new-yorkaise, Djokovic a répété avoir « eu besoin de trois, quatre mois » pour « retrouver confiance et aisance sur le court, et régularité en match ». Le puzzle a l’air désormais parfaitement assemblé. Et si Wimbledon avait été un « soulagement » pour le Serbe, l’US Open – son 3e après 2011 et 2015 – ressemble à une apothéose. Hier, le protégé de Marian Vajda s’est réinstallé sur le podium mondial, au 3e rang. Il en a précisément délogé sa victime du jour, qui n’a pas réussi à couronner de succès une renaissance qui part d’encore plus loin.

À Flushing Meadows, Del Potro vivait, à 29 ans, la deuxième finale en grand chelem de sa carrière, neuf ans après y avoir renversé Federer, à 20 ans à peine. Entre-temps, ses poignets l’ont longtemps martyrisé : le droit d’abord, en 2010, le gauche surtout, opéré trois fois en 15 mois entre 2014 et 2015. Opérations non concluantes, douleur persistante, dépression rampante : le « gentil géant » (1,98 m) passe au bord de dire adieu au tennis. Quand il finit par reprendre la compétition début 2016, il est relégué au-delà de la 1 000e place mondiale. Fort d’une saison au cours de laquelle il a atteint son meilleur classement et s’est offert son premier trophée en Masters 1000 à Indian Wells, Del Potro, en larmes à la fin du match et consolé par Djokovic, rêvait d’une autre fin dans le théâtre de son unique sacre en grand chelem. « Je suis très triste d’être le perdant aujourd’hui. C’est une défaite difficile », a-t-il lâché, encore au bord des larmes, tout en confiant son « envie de (se) surprendre encore à réaliser des choses comme ça ».

La perte du 2e set a coûté cher à Del Potro. Et pour Djokovic, son nouvel envol ne fait plus aucun doute!

Source : AFP

Après Wimbledon, Flushing Meadows à New York : moribond il y a trois mois, Novak Djokovic a donné une dimension encore plus spectaculaire à son renouveau en s’offrant, hier à l’aube, le trophée de l’US Open aux dépens du n° 3 mondial Juan Martin Del Potro. Le Serbe de 31 ans s’est imposé en 3h18 (6-3, 7-6 (7/4), 6-3), après avoir mieux négocié que l’Argentin le finish...

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