L'aéroport militaire de Mazzé, dans la banlieue ouest de Damas, a été la cible d'un "probable tir de missile israélien, qui a touché un dépôt de munitions, entraînant de violentes explosions successives", a assuré à l'AFP le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) Rami Abdel Rahmane.
Cet aéroport abrite notamment les services de renseignements de l'armée de l'air et début 2017 déjà le régime syrien avait accusé son voisin israélien d'avoir bombardé cette base militaire.
Citée samedi soir par l'agence officielle Sana, une source militaire syrienne a toutefois "nié que l'aéroport de Mazzé a été la cible d'une agression israélienne".
"Les déflagrations entendues sont dues à l'explosion d'un dépôt de munitions près de l'aéroport, en raison d'un court-circuit électrique", souligne la source citée par Sana, qui publie par ailleurs des photos montrant un impressionnant halo de lumière dans la nuit noire.
Ces derniers mois, Israël a intensifié ses frappes contre des positions militaires du régime mais aussi contre les forces iraniennes présentes en Syrie, l'Etat hébreu martelant à plusieurs reprises son refus de voir la Syrie devenir une tête de pont pour Téhéran.
L'Iran et le Hezbollah, deux ennemis d'Israël toujours techniquement en guerre avec Damas, sont les principaux alliés du régime syrien au côté de la Russie.
Israël a réitéré mercredi ses menaces d'attaques contre des cibles militaires iraniennes en Syrie ainsi que contre des positions de l'armée de Bachar el-Assad.
"Les forces de sécurité israéliennes continueront à mener avec force et détermination des actions contre les tentatives de l'Iran d'implanter ses forces et des systèmes sophistiqués d'armement en Syrie", a affirmé le Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Mi-juillet, la Syrie a accusé Israël d'avoir bombardé un site militaire de la province d'Alep (nord). Au moins neuf combattants pro-régime, dont trois étrangers, ont péri au cours de cette frappe, selon l'OSDH.
Déclenché en 2011 par la répression de manifestations pacifiques en faveur de réformes démocratiques par le régime de Bachar el-Assad, le conflit en Syrie s'est complexifié au fil des ans avec l'implication de pays étrangers et de groupes jihadistes, sur un territoire de plus en plus morcelé.
Il a fait plus de 350.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.
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