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L'Unicef en appelle au régime syrien sur le sort des enfants d'Idleb

L'Unicef a appelé vendredi le régime syrien à prendre en compte le sort des enfants de la province d'Idleb (nord-ouest), menacée par une offensive militaire, mettant l'accent sur les enfants de combattants rebelles qui ne doivent pas "être associés à ce que leurs pères ont pu faire".

Cette agence de l'ONU chargée de la protection de l'enfance s'inquiète de l'offensive annoncée dans cette zone qui constitue l'ultime grand bastion rebelle, alors que parmi les quelque 3 millions de personnes qui s'y trouvent, plus d'un tiers sont des enfants.

"Notre plus grande crainte, c'est qu'au milieu des discours militaires très marqués du moment, on a l'impression qu'on oublie qu'il y a plus d'un million d'enfants vivant dans cette zone, qu'on oublie de toute évidence les besoins humanitaires de ce million d'enfants", a affirmé à l'AFP Manuel Fontaine, directeur des opérations d'urgence de l'Unicef.

Tout juste de retour de Syrie où il a voyagé à Damas, Homs et Alep mais n'a pu avoir accès à Idleb, M. Fontaine a évoqué une inquiétude particulière liée au sort qui pourrait être réservé aux enfants des combattants rebelles qui se trouvent à Idleb.

"Je pense qu'il y a un risque qu'ils deviennent des victimes à un double titre", a-t-il expliqué, d'une part en raison de la potentielle offensive dans laquelle leur vie va être mise en danger, et d'autre part car ils risquent d'"être associés à ce que leurs pères ont pu faire".

"Il est extrêmement important que le bon sens l'emporte (...) quand on est âgé de 4, 5, 10 ou 11 ans et que les parents ont fait un choix, on n'en est pas responsable", a souligné M. Fontaine.

La province d'Idleb située dans le nord-ouest du pays en guerre, à la frontière avec la Turquie, est dominée par les jihadistes de Hayat Tahrir al-Cham (HTS) et une multitude de factions rebelles y sont présentes.

Elle est dans le viseur du pouvoir de Bachar el-Assad qui, fort du soutien aérien crucial de son allié russe depuis 2015, a accumulé les victoires et repris plus de 60% du pays.

Organisations humanitaires et ONG s'inquiètent d'une offensive du régime déterminé à "libérer" tout le territoire.

"Nous savons qu'à Idleb, il y a des enfants qui ont déjà été déplacés 5, 6, 7 fois déjà", subissant des combats dans des zones comme Alep, Homs ou la Ghouta orientale, a précisé M. Fontaine, ajoutant que par conséquent, ils "sont particulièrement vulnérables".

L'Unicef a appelé vendredi le régime syrien à prendre en compte le sort des enfants de la province d'Idleb (nord-ouest), menacée par une offensive militaire, mettant l'accent sur les enfants de combattants rebelles qui ne doivent pas "être associés à ce que leurs pères ont pu faire".Cette agence de l'ONU chargée de la protection de l'enfance s'inquiète de l'offensive annoncée dans...