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Dette US: la Russie se protège des sanctions mais "ne renonce pas au dollar", déclare Poutine

La Russie cherche à "minimiser les risques" liés aux sanctions en se détournant de la dette américaine, sans pour autant "renoncer au dollar", a indiqué vendredi Vladimir Poutine, avertissant que les "disputes politiques" nuisaient à la confiance en la monnaie américaine.
"Nous devons minimiser les risques. Nous voyons ce qu'il se passe avec ces sanctions, avec ces restrictions illégales, sommes conscients des risques et essayons de les minimiser", a déclaré M. Poutine, lors d'une conférence de presse à Johannesburg, en marge du sommet des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). Pour autant, "la Russie ne renonce pas au dollar", a-t-il martelé. 

D'après un rapport publié la semaine dernière par le Département du Trésor américain, la Russie ne fait plus partie du classement des plus gros détenteurs internationaux de bons du Trésor américain.

"En ce qui concerne nos partenaires américains et les restrictions qu'ils mettent en place, notamment concernant les règlements en dollars, c'est leur grande erreur stratégique, parce que cela mine la confiance envers le dollar", a cependant averti le président russe. "On utilise les systèmes de paiement et les devises comme arguments politiques dans des disputes politiques, et, à mon avis, cela porte préjudice au dollar en tant que devise de réserve mondiale", a-t-il indiqué. 

Dans ce contexte, "beaucoup de pays disent maintenant qu'il faut (...) créer de nouvelles devises de réserve afin de rendre l'économie mondiale plus stable", a assuré Vladimir Poutine. Mais le dollar est "une devise de réserve universelle", a-t-il souligné, en ajoutant que l'"euro peut plus ou moins prétendre de l'être aussi, mais pas pleinement". 

En mai, Moscou détenait 14,9 milliards de dollars de bons du Trésor dans ses caisses, disparaissant ainsi de la liste des 33 plus gros détenteurs de dette américaine publiée régulièrement par le Trésor, selon ce rapport.
Elle en faisait encore partie et figurait à la 22e place de ce classement en avril alors qu'elle détenait 48,7 milliards de dollars de bons américains. 

Les sanctions américaines et européennes décrétées en 2014 contre Moscou pour son rôle présumé dans la crise ukrainienne, auxquelles s'était ajouté l'effondrement des prix des hydrocarbures, avaient plongé la Russie dans sa plus longue récession depuis l'arrivée au Kremlin de Vladimir Poutine en 2000, dont le pays se remet progressivement.

La Russie cherche à "minimiser les risques" liés aux sanctions en se détournant de la dette américaine, sans pour autant "renoncer au dollar", a indiqué vendredi Vladimir Poutine, avertissant que les "disputes politiques" nuisaient à la confiance en la monnaie américaine.
"Nous devons minimiser les risques. Nous voyons ce qu'il se passe avec ces sanctions, avec ces restrictions...