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Pasteur américain: la Turquie ne "tolèrera" pas les "menaces" américaines

Ankara a affirmé jeudi qu'elle ne saurait "tolérer" aucune "menace" après que le président américain Donald Trump a déclaré qu'il imposerait des sanctions si un pasteur américain jugé en Turquie n'était pas libéré. "Personne ne peut donner d'ordre à la Turquie. Nous ne tolérerons jamais les menaces de qui que ce soit", a déclaré le chef de la diplomatie turque Mevlüt Cavusoglu sur Twitter. "L'état de droit est valable pour tout le monde; aucune exception". 

Ces sèches déclarations sont une réponse aux menaces de sanctions formulées par le président américain Donald Trump et son vice-président Mike Pence en lien avec le procès d'un pasteur américain en Turquie qui empoisonne les relations entre Washington et Ankara.

Ce pasteur, Andrew Brunson, est jugé en Turquie pour "terrorisme" et "espionnage". Il a été placé mercredi en résidence surveillée après avoir passé plus d'un an et demi en détention préventive. "Les Etats-Unis imposeront d'importantes sanctions contre la Turquie pour la longue détention du pasteur Andrew Brunson, un formidable chrétien et père de famille et une personne magnifique", a tweeté jeudi M. Trump, appelant à le "libérer immédiatement". 

Peu avant, M. Pence avait lancé une vive mise en garde au président turc Recep Tayyip Erdogan : "Libérez le pasteur Andrew Brunson maintenant ou soyez prêts à en payer les conséquences".

Les autorités turques accusent le pasteur Brunson d'avoir mené des activités d'"espionnage" et d'avoir aidé deux organisations classées "terroristes" par Ankara : le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et le réseau du prédicateur Fethullah Gülen, auquel M. Erdogan impute la tentative de putsch de 2016 malgré ses dénégations. Le pasteur Brunson, qui nie en bloc les accusations, risque jusqu'à 35 ans de prison dans ce procès dont la prochaine audience est prévue le 12 octobre. 

Cet échange houleux entre Ankara et Washington, deux alliés au sein de l'Otan, survient alors que les relations bilatérales traversent régulièrement des pics de tension depuis deux ans.

Outre l'affaire Brunson, de nombreux différends opposent Washington à Ankara. La Turquie reproche notamment le soutien américain à une milice kurde syrienne et dénonce le refus de la justice américaine d'extrader M. Gülen, installé aux Etats-Unis.

En septembre, M. Erdogan avait évoqué l'idée d'échanger ce pasteur contre le prédicateur Gülen, un scénario rejeté par Washington.

Ankara a affirmé jeudi qu'elle ne saurait "tolérer" aucune "menace" après que le président américain Donald Trump a déclaré qu'il imposerait des sanctions si un pasteur américain jugé en Turquie n'était pas libéré.
"Personne ne peut donner d'ordre à la Turquie. Nous ne tolérerons jamais les menaces de qui que ce soit", a déclaré le chef de la diplomatie turque Mevlüt Cavusoglu...