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Yémen: l'envoyé de l'ONU retourne à Sanaa pour parler aux rebelles

L'envoyé de l'ONU pour le Yémen est revenu mercredi dans ce pays déchiré par la guerre, pour de nouvelles discussions avec les rebelles, alors que le gouvernement a menacé de reprendre son offensive dans une ville portuaire clé en cas d'échec de cette médiation.
Martin Griffiths tente depuis des semaines de relancer les pourparlers de paix au Yémen, ravagé par une guerre qui a fait près de 10.000 morts en trois ans, et qui est en proie à la "pire crise humanitaire au monde", selon l'ONU.
Le conflit oppose d'un côté le gouvernement, appuyé par une coalition militaire menée par l'Arabie saoudite, et de l'autre les rebelles houthis qui contrôlent notamment la capitale Sanaa. Riyad accuse Téhéran de fournir des missiles balistiques aux houthis, ce que l'Iran dément.

Le gouvernement et ses alliés ont lancé le 13 juin une offensive pour reprendre aux rebelles la ville clé de Hodeida, sur la mer Rouge. Ils ont stoppé l'offensive le 1er juillet pour donner une chance aux efforts de l'ONU.
Ils réclament le retrait des rebelles de la ville. Le Yémen dépend des importations pour 90% de ses besoins en nourriture, et 70% de celles-ci passent par Hodeida.
M. Griffiths n'a pas fait de déclarations à son arrivée à l'aéroport de Sanaa et s'est dirigé vers son lieu de résidence, selon un photographe de l'AFP.
"Le retrait des milices de Hodeida est l'un des points faisant partie du projet de l'émissaire de l'ONU pour restaurer la confiance en vue d'une reprise des négociations", a déclaré mercredi à l'AFP le porte-parole du gouvernement yéménite Rajeh Badi.
Un haut responsable yéménite a souligné que le gouvernement voulait en outre que "les forces de police et les autorités locales puissent gérer les affaires de la ville sous la supervision directe du ministère de l'Intérieur".
Il a ajouté que le gouvernement soutenait par ailleurs l'idée d'une "présence d'observateurs internationaux pour surveiller la gestion du port et le transfert des revenus financiers à la Banque centrale".
"Nos forces sont prêtes (...) à reprendre l'attaque sur Hodeida si la mission de l'envoyé international échoue", a dit à l'AFP un responsable militaire.
Le chef de la rébellion Abdel Malek al-Houthi s'est dit prêt à céder le contrôle du port de Hodeida à l'ONU si la coalition cessait son offensive, dans une récente interview au quotidien français Le Figaro.
M. Griffiths a récemment rencontré en Arabie saoudite le Premier ministre yéménite Ahmed ben Dagher qui a conditionné tout retour aux négociations à la libération par les rebelles des prisonniers.

L'envoyé de l'ONU pour le Yémen est revenu mercredi dans ce pays déchiré par la guerre, pour de nouvelles discussions avec les rebelles, alors que le gouvernement a menacé de reprendre son offensive dans une ville portuaire clé en cas d'échec de cette médiation. Martin Griffiths tente depuis des semaines de relancer les pourparlers de paix au Yémen, ravagé par une guerre qui a...