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Iran: annulation de la suspension d'un responsable membre d'une minorité

Les autorités iraniennes ont jugé samedi qu'un conseiller municipal appartenant à la minorité religieuse des Zoroastriens, qui avait été suspendu de ses fonctions, devait y être réintégré. 

Sepanta Niknam, seul membre non musulman du conseil municipal de Yazd, une ville du centre de l'Iran, avait été suspendu de ses fonctions en octobre 2017 après la plainte d'un autre membre de cette instance.

Samedi, Majid Ansari, un membre du conseil chargé de résoudre les querelles entre les différentes instances étatiques, a indiqué qu'une décision avait finalement été prise en faveur de M. Niknam. 

"Aujourd'hui, le conseil (...) a jugé que la loi de 1996 sur les minorités religieuses est applicable et que leurs membres peuvent participer aux élections municipales", a déclaré M. Ansari à l'agence de presse Ilna. Il a ajouté que M. Niknam avait désormais la possibilité de réintégrer son poste à la municipalité de Yazd. 

Le préfet de Yazd avait pris en 2017 la décision de suspension, quelques mois après la publication par le président du Conseil des Gardiens de la Constitution, l'ayatollah Ahmad Janati, d'un décret selon lequel les membres des minorités religieuses ne pouvaient être candidats aux élections municipales, au motif que ces instances prennent des décisions concernant les musulmans.

Le Conseil des Gardiens est une instance de contrôle chargée notamment de superviser toutes les élections à l'exception des municipales, dont le contrôle revient au Parlement.

Pour cette raison, le président du Parlement, Ali Larijani, avait rejeté ce décret, mais cela n'avait pas empêché la suspension de M. Niknam.

Le zoroastrisme était la religion majoritaire de la Perse avant la conquête islamique au VIIe siècle. Elle ne compterait plus aujourd'hui que 25.000 fidèles en Iran.

La Constitution de la République islamique reconnaît les "Iraniens zoroastriens, juifs et chrétiens" comme les "seules minorités religieuses" d'Iran.

Sur 290 députés, le Parlement iranien compte cinq représentants des minorités religieuses reconnues, élus par leurs coreligionnaires: trois chrétiens, un zoroastrien et un juif.

Les autorités iraniennes ont jugé samedi qu'un conseiller municipal appartenant à la minorité religieuse des Zoroastriens, qui avait été suspendu de ses fonctions, devait y être réintégré. Sepanta Niknam, seul membre non musulman du conseil municipal de Yazd, une ville du centre de l'Iran, avait été suspendu de ses fonctions en octobre 2017 après la plainte d'un autre membre de...