Pas de changement dans la mission en Syrie, selon un général américain

Le général Joe Votel, qui supervise les forces américaines engagées en Syrie, a affirmé jeudi ne pas avoir reçu de nouvelles instructions sur une coopération avec les troupes russes après le sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine.

"Il n'y a jusqu'ici pas de nouvelle directive résultant des discussions d'Helsinki", a déclaré à la presse le patron du commandement central des armées (CENTCOM) au Pentagone.
Lors de leur tête-à-tête lundi, les présidents américain et russe ont discuté des moyens de coopération dans une Syrie ravagée par sept ans de guerre, où Washington et Moscou mènent des opérations militaires séparées.
Les deux puissances semblent avoir trouvé un point d'accord pour oeuvrer ensemble, avec Israël, en faveur d'un cessez-le-feu dans le sud de la Syrie, ce qui marquerait un revirement de la position américaine qui réclamait le départ de Bachar el-Assad, allié de Moscou.

A Helsinki, M. Trump a également indiqué que les deux responsables avaient récemment parlé avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu "et voudraient engager des choses par rapport à la Syrie qui ont à avoir avec la sécurité d'Israël".
M. Poutine a "confirmé que la Russie s'intéresse à ce développement", mais aucun des deux n'en a clarifié les tenants et aboutissants.
Le général Votel a toutefois souligné que toute coopération avec la Russie nécessiterait l'approbation du Congrès ou une exemption spéciale à la loi interdisant une collaboration militaire directe entre les deux puissances.
La loi, votée après l'annexion de la Crimée par la Russie en 2014, "nous interdit toute coordination, synchronisation ou collaboration avec l'armée russe", a-t-il expliqué.

Pour l'instant, la mission américaine reste la lutte contre le groupe Etat islamique, qui a perdu la quasi-totalité des territoires capturés en 2014.
"Je ne vais pas spéculer sur les autres choses que nous pourrions faire ou ce qui pourraient être faites hors du CENTCOM mais pour nous, tout continue comme avant", a assuré le général Votel.