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Moyen Orient et Monde - Syrie

Accord pour évacuer Foua et Kfarya, les deux dernières localités prorégime encore assiégées

Hier, environ 200 Syriens se sont approchés de la ligne de démarcation avec Israël sur le plateau du Golan, avant de battre en retraite quand les soldats israéliens leur ont intimé l'ordre de s’éloigner. « Les femmes criaient : “Ouvrez la frontière, sauvez ceux qui restent de nos enfants” », a raconté un médecin syrien présent au moment de l’incident. Jalaa Marey/AFP

Les habitants de Foua et Kfarya, les deux dernières localités assiégées de Syrie, vont être évacués en échange de la libération de centaines de prisonniers détenus par le régime, a indiqué hier l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Foua et Kfarya sont des villages prorégime de la province d’Idleb, assiégés depuis trois ans par des rebelles et le groupe jihadiste Hay’at Tahrir al-Cham. Plus de 8 000 personnes, en majorité de confession chiite, y vivent actuellement.
Parrainé par la Russie, alliée du régime, et la Turquie, soutien des rebelles, l’accord « prévoit l’évacuation totale des habitants des deux villages vers le territoire sous contrôle du régime dans la province proche d’Alep », a indiqué le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane. « En échange, des centaines de détenus seront libérés des prisons du régime », a-t-il ajouté. Des médias d’État ont fait état d’informations sur un accord prévoyant l’évacuation de « milliers de personnes » de Foua et Kfarya. Une source au sein de Hay’at Tahrir al-Cham a confirmé l’accord, disant à l’AFP que plus de 100 bus allaient évacuer 6 900 personnes, civils et combattants. De l’autre côté, 1 500 détenus seront libérés des geôles du régime. Mais aucune de ces sources n’a précisé de date pour ces évacuations.

Quel sort pour Idleb ?
Selon Nawar Oliver, spécialiste de la Syrie au centre de réflexion Omran, basé en Turquie, cet accord pourrait contribuer à une entente sur le sort de l’ensemble de la province d’Idleb. « Un changement se profile incontestablement pour Idleb mais des problèmes doivent encore être résolus (...), avant la conclusion d’un accord final », a-t-il dit à l’AFP.
D’autre part, au moins 15 civils ont été tués hier dans des frappes aériennes visant le sud de la Syrie, secteur sensible où le pouvoir de Bachar el-Assad et son allié russe sont engagés contre des insurgés, a également rapporté l’OSDH. Le régime a ouvert dimanche un nouveau front dans la province de Quneitra, qui borde la ligne de démarcation sur le plateau du Golan, en majeure partie occupé et annexé par Israël, après avoir repris le contrôle de la quasi-totalité de la province voisine de Deraa. Les victimes des raids d’hier ont « péri aux abords de la localité de Aïn el-Tina », a précisé l’OSDH, sans être en mesure d’indiquer s’il s’agissait de raids russes ou du régime. Des militants ont partagé sur les réseaux sociaux des images des victimes, des femmes et des enfants blancs de poussière, enveloppés dans des couvertures tachées de sang. Il s’agissait de déplacés qui avaient trouvé refuge dans un immeuble abandonné, après avoir fui des combats ailleurs dans le sud du pays, selon l’OSDH.
En outre, hier également, environ 200 Syriens se sont approchés de la ligne de démarcation avec Israël sur le plateau du Golan, avant de battre en retraite quand les soldats israéliens leur ont intimé l’ordre de s’éloigner, selon un porte-parole militaire israélien. « Les femmes criaient : “Ouvrez la frontière, sauvez ceux qui restent de nos enfants” », a raconté un médecin syrien présent au moment de l’incident.
Déclenché en 2011 après la répression par le régime de manifestations pacifiques demandant des réformes démocratiques, le conflit en Syrie s’est complexifié au fil des ans avec l’implication de pays étrangers et de groupes jihadistes, sur un territoire de plus en plus morcelé. Il a fait plus de 350 000 morts et des millions de déplacés et réfugiés. Enfin, hier aussi, Reporters sans frontières a demandé à l’ONU d’intervenir pour protéger des dizaines de journalistes « pris au piège » du conflit dans le sud du pays et qui craignent d’être la cible de représailles de la part du régime.
Source : AFP

Les habitants de Foua et Kfarya, les deux dernières localités assiégées de Syrie, vont être évacués en échange de la libération de centaines de prisonniers détenus par le régime, a indiqué hier l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Foua et Kfarya sont des villages prorégime de la province d’Idleb, assiégés depuis trois ans par des rebelles et le groupe jihadiste...
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