Les derniers éléments kurdes syriens des YPG ont quitté dimanche Manbij, dans le nord de la Syrie, ce qui correspond à une exigence de longue date de la Turquie, a annoncé la milice qui contrôle la ville.
La Turquie s'oppose à la présence de combattants des YPG (Unité de protection du peuple) en Syrie près de sa frontière, car elle considère cette organisation comme un groupe terroriste qui, à ses yeux, est le prolongement syrien du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan), en lutte dans le sud-est du territoire turc.
"Le Conseil militaire de Manbij annonce que le dernier contingent de conseillers militaires des YPG a achevé son retrait le 15 juillet 2018, après avoir terminé sa mission de formation militaire et de préparation de nos forces", a dit la milice qui contrôle la ville.
Le Conseil militaire de Manbij est une milice alliée aux Forces démocratiques syriennes (FDS, alliance arabo-kurde soutenue par Washington) dans le nord de la Syrie. Il a dit à maintes reprises qu'il n'y avait pas de combattants des YPG dans Manbij, mais seulement des conseillers militaires des YPG.
Cette annonce a été faite dans la foulée de l'accord intervenu en juin entre la Turquie et les Etats-Unis sur Manbij, après des mois de dissensions entre ces deux pays sur la question de cette ville. En vertu de cet accord, les YPG devaient se retirer de Manbij et les forces turques et américaines doivent assurer conjointement la sécurité et la stabilité dans la ville.
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