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Liban - Partis

Machnouk : « Qui était mon allié et qui ne l’était pas ? »

Nouhad Machnouk s’entretenant avec le mufti de la République Abdellatif Deriane.

Le ministre de l’Intérieur, Nouhad Machnouk, a affirmé hier ne pas savoir qui, au sein du courant du Futur, était s,on allié ou ne l’était pas au cours des législatives du 6 mai, laissant penser qu’il avait été alors trahi dans son propre camp.
M. Machnouk s’est ainsi exprimé au terme de sa rencontre avec le mufti de la République, Abdellatif Deriane, à Dar el-Fatwa. À une journaliste qui lui demandait s’il pense avoir été trahi, il a répondu : « Je n’accuse pas des personnes déterminées, mais le chaos dans la machine électorale du courant du Futur était si important que je ne savais plus qui était avec moi et qui était contre moi. » « Preuve en est, a-t-il poursuivi, les mesures prises par le Premier ministre Saad Hariri, après les élections. » Une semaine après les législatives, le chef du gouvernement avait évincé les membres du comité chargé de la machine électorale au sein de son parti, tandis que son chef de cabinet, Nader Hariri, présentait sa démission.
Pour rappel, M. Machnouk avait obtenu un résultat relativement faible (6 411 voix) par rapport notamment à Roula Tabch Jaroudi (6 637 voix), alors que cette dernière était encore inconnue.
À la question de savoir si dans ce contexte il compte se retirer du groupe parlementaire du courant du Futur, le ministre sortant a indiqué que toute décision qu’il serait amené à prendre « serait prise en concertation avec M. Hariri ».
Contacté par L’Orient-Le Jour, un cadre du courant haririen affirme qu’ « il n’y a jamais eu de complot contre Nouhad Machnouk », soulignant que « les voix entre les candidats de la liste du courant du Futur avaient été réparties de la manière la plus équitable possible ». « Il faut chercher plutôt du côté de ses prestations en tant que ministre de l’Intérieur », estime le responsable, avant d’indiquer que « les résultats peuvent également exprimer un manque de conviction des électeurs à l’égard de certains candidats ».
L’ancien député et ancien ministre Nabil de Freige, joint par L’OLJ, pense également que les coordinateurs des élections au sein du courant du Futur « n’ont pas travaillé contre M. Machnouk ». « Tout en demandant aux gens de diviser autant que possible leurs voix préférentielles, il a été très difficile pour eux de leur imposer le choix des noms, d’autant que chacun des électeurs du parti a ses propres préférences et veut user de sa liberté de vote au sein de la liste. »

« Discussions numériques »
Interrogé par ailleurs sur la formation du gouvernement, M. Machnouk a critiqué le fait qu’ « on est entré dans des discussions numériques comme si un cabinet se formait à l’aide d’une calculatrice ». Il a relevé que « le Premier ministre Saad Hariri maintient une position solide, puisqu’il insiste pour que toutes les forces soient représentées dans un gouvernement d’entente nationale, à l’écart de toute unicité ».
À la question de savoir si les prérogatives du chef du gouvernement sont lésées, Nouhad Machnouk a affirmé que « M. Hariri n’admet pas cela », soulignant que « la coordination avec le président de la République Michel Aoun est la seule garantie contre les appétences exprimées sur base des résultats électoraux ».
Au sujet de l’ouverture par le Hezbollah de bureaux consacrés à l’action pour le retour des déplacés syriens, M. Machnouk a estimé que cette initiative « n’est ni justifiée ni constructive », affirmant qu’ « elle représente un abandon de l’État et la perte de son contenu ». Il a en outre rappelé que « dans le dossier des déplacés dont le droit au retour volontaire n’est pas contesté, la communauté internationale et ses institutions ne reconnaissent que l’État ». Jugeant à cet égard que « la Sûreté générale ne manque pas à ses obligations », le ministre sortant de l’Intérieur a affirmé que « le directeur général de la SG coordonne depuis des années avec le gouvernement syrien sur ce plan ».

C. A.

Le ministre de l’Intérieur, Nouhad Machnouk, a affirmé hier ne pas savoir qui, au sein du courant du Futur, était s,on allié ou ne l’était pas au cours des législatives du 6 mai, laissant penser qu’il avait été alors trahi dans son propre camp.M. Machnouk s’est ainsi exprimé au terme de sa rencontre avec le mufti de la République, Abdellatif Deriane, à Dar el-Fatwa. À une...

commentaires (3)

Parce que vous avez bcp jouer sur les 2 cordes pensant avoir vos chances pour être un futur premier ministre

Bery tus

16 h 27, le 10 juillet 2018

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Commentaires (3)

  • Parce que vous avez bcp jouer sur les 2 cordes pensant avoir vos chances pour être un futur premier ministre

    Bery tus

    16 h 27, le 10 juillet 2018

  • RIEN NE SERT DE SE LAMENTER PUISQUE COMME TOUS ON A COMMIS DES FAUTES !

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 16, le 10 juillet 2018

  • loin de tte argumentation , un point essentiel a ete mentionne , faisant de la prestation de ce mr. a la tete du ministere de l'interieur une NULLITE. de la il est vrai que bcp de haririens devaient avoir eu bcp d'hesitation a voter pr lui

    Gaby SIOUFI

    12 h 07, le 10 juillet 2018

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