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Tusk "regrette" que l'idée du Brexit ne parte pas avec Davis et Johnson

Le président du Conseil européen Donald Tusk a fait part de ses "regrets" lundi de ne pas voir l'idée d'un départ du Royaume-Uni de l'UE disparaître avec les démissions successives des ministres britanniques David Davis et Boris Johnson, partisans d'un Brexit "dur".

"Les hommes politiques vont et viennent mais les problèmes qu'ils ont créés pour le peuple restent. Je ne peux que regretter que l'idée du Brexit ne soit pas partie avec Davis et Johnson. Mais... qui sait?", a lancé Donald Tusk sur Twitter.
Ce n'est pas la première fois que M. Tusk, qui chapeaute l'instance regroupant les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE, évoque l'idée d'un renoncement au Brexit. Au début de l'année, il avait souligné que les "coeurs" européens étaient "toujours ouverts" au Royaume-Uni. 

Interrogé en conférence de presse lundi après-midi sur la démission du ministre britannique Boris Johnson, le président de la Commission Jean-Claude Juncker s'est montré ironique. "Cela montre clairement qu'à Chequers il y avait une grande unité des points de vue au sein du cabinet britannique", a raillé M. Juncker, en référence à la réunion qui s'est tenue vendredi à la résidence de campagne des Premiers ministres britanniques. 

La chef du gouvernement britannique Theresa May s'était félicitée de la "position commune" trouvée au sein de son cabinet sur la future relation avec l'UE à l'issue de cette réunion. Mais dans la nuit de dimanche à lundi, le ministre du Brexit David Davis a quitté le gouvernement, suivi quelques heures plus tard par Boris Johnson. Mme May a reconnu que le départ des deux ministres résultait d'un "désaccord" sur la manière de mener les négociations sur le retrait britannique de l'UE. Lundi matin, l'eurosceptique Dominic Raab a été nommé à la place de M. Davis. 

Interrogé pour savoir si une démission à un tel niveau politique était un problème, le porte-parole en chef de l'exécutif européen Margaritis Schinas a répondu : "Pas pour nous".

"Nous continuerons à négocier de bonne volonté, de bonne foi, avec la Première ministre May et les négociateurs britanniques afin de parvenir à un accord", a-t-il ajouté lors du point presse quotidien de l'institution.

Jean-Claude Juncker et Theresa May s'étaient entretenus dimanche au téléphone vers 17h00 (15h00 GMT), soit avant l'annonce des démissions.

Evitant tout commentaire sur la politique intérieure britannique, Margaritis Schinas a estimé que le nom du nouveau négociateur en chef britannique était surtout important pour Londres.

"C'est très important pour les Britanniques car il s'agit de la personne qui sera l'homologue de notre négociateur en chef (...) Ce qui est important pour nous, c'est le mandat de négociation que les 27 Etats membres nous ont donné et auquel nous nous conformons totalement", a déclaré le porte-parole. "L'expérience montre que l'engagement à un niveau politique facilite la procédure (de négociation) mais je ne suis pas là pour indiquer des préférences", a-t-il également observé. 

La Commission attend désormais la publication, prévue jeudi, du document expliquant la proposition britannique sur la future relation avec l'UE, post-Brexit.

Le négociateur en chef de l'UE Michel Barnier n'a pas pour l'instant réagi à la démission de son homologue David Davis. Lors d'un dernier tweet vendredi, il annonçait une nouvelle session de discussions dans la semaine du 16 juillet.

Le président du Conseil européen Donald Tusk a fait part de ses "regrets" lundi de ne pas voir l'idée d'un départ du Royaume-Uni de l'UE disparaître avec les démissions successives des ministres britanniques David Davis et Boris Johnson, partisans d'un Brexit "dur".
"Les hommes politiques vont et viennent mais les problèmes qu'ils ont créés pour le peuple restent. Je ne peux que...