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Lifestyle - Coolitude

Parce que Petit Pli deviendra grand...

Un peu d’ingénierie aéronautique, beaucoup de créativité, et voilà l’origami au service des vêtements pour enfants de 6 à 36 mois.

L’habit qui grandit avec l’enfant. Photo tirée du site Petit Pli



Plus besoin de conserver précieusement le cardigan ou le pantalon de l’aîné, devenus trop petits, pour les refiler au prochain enfant. Ce système D, longtemps pratiqué par de nombreuses familles, avant que les enfants ne se transforment en de capricieux préadolescents, pourrait être remplacé par une solution plus pratique et plus économique. L’idée, ingénieuse, vient d’être mise au point par un désigner de 24 ans, Ryan Yasin, basé à Londres, issu du Royal College of Art. La découverte de ce jeune créateur est de taille malgré son appellation, Petit Pli, car il a conçu et réalisé des habits pour enfants qui grandissent avec eux. Tout a commencé lorsque, ayant (trop) tardé à offrir des pièces de layette aux nouveau-nés que sa sœur venait d’avoir, il se rend compte qu’elles étaient devenues trop petites pour ces derniers qui avaient grandi rapidement. Durant un séjour au Japon, il est frappé par la mode avant-gardiste d’Issey Miyake qui utilise des principes mathématiques pour ses vêtements tridimensionnels, leur donnant ainsi une allure de sculpture. Le jeune designer se met à envisager une manière de les rendre plus dynamiques et trouve la solution en mettant au point une ligne d’habillement pour enfants, inspirée de l’art du pliage japonais, l’origami, et qui suit le développement physique de celui qui la porte. Il la baptise d’un charmant label : Petit Pli, qui exprime aussi sa manière de se transformer en se dépliant.

De 6 à 36 mois
Ryan Yasin commence ainsi par tailler une salopette adressée à un nourrisson de trois mois qui lui conviendrait jusqu’à ses trois ans, mettant à profit son diplôme d’ingénieur aéronautique spécialisé en structures déployables inspirées de l’origami et des panneaux des satellites. Pour le faire, il choisit des textiles qui peuvent s’étirer en longueur et en largeur. L’idée est certes géniale mais difficile à appliquer, car certains tissus ne se prêtent pas à cette malléabilité. Après de nombreux essais, il soumet ses découvertes à des parents qui les testent sur leurs enfants et les approuvent. Car en plus d’être économiques et écologiques, ils sont beaux… Le look final est un mélange d’avant-gardisme japonais et d’une réminiscence de la maille médiévale.
Le James Dyson Award Angleterre, honorant les nouvelles idées, avec un mot d’ordre : la durabilité, et que Ryan a décroché en septembre 2017, a été une grande surprise pour lui. Il ne s’attendait pas à une telle reconnaissance, précisant qu’une fois la première émotion passée, il allait utiliser la somme reçue (2 500 dollars) pour poursuivre ses recherches afin que Petit Pli devienne un produit de grande consommation. Actuellement, il est en lice pour le James Dyson Award International dont le résultat sera annoncé en octobre prochain. Outre la renommée, le lauréat sera récompensé d’un chèque de 40 000 dollars.
Ce jeune désigner très inventif souhaiterait que son concept puisse, par la même occasion, aider à limiter la production de déchets et la pollution provoquée par les usines textiles. De plus, ses Petits Plis peuvent passer par la machine à laver sans perdre leurs plis et être casés facilement dans une valise. Autant d’avantages qu’il a élaborés dans un atelier établi dans sa propre maison où il a notamment expérimenté le procédé du pliage indéformable du tissu en l’exposant à la chaleur de son propre four. Il espère également inculquer aux enfants qui arboreront sa griffe, tout en s’éveillant au monde, le sens de la durabilité et du recyclage. Ajoutant : « Je voudrais, certes, mettre Petit Pli entre les mains du plus grand nombre de personnes, perfectionner le système et le diffuser sur le marché. Mais je suis surtout passionné par le projet de fusionner la technologie et la mode, et par la quête d’un moyen de mettre en valeur nos habiletés humaines à travers les habits qui sont notre seconde peau. » Pas encore distribué dans le monde, le Liban devra prendre patience avant de voir une collection Petit Pli dans les vitrines de ses boutiques pour enfants.

Plus besoin de conserver précieusement le cardigan ou le pantalon de l’aîné, devenus trop petits, pour les refiler au prochain enfant. Ce système D, longtemps pratiqué par de nombreuses familles, avant que les enfants ne se transforment en de capricieux préadolescents, pourrait être remplacé par une solution plus pratique et plus économique. L’idée, ingénieuse, vient d’être mise...

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