L’Irak accuse d’autres producteurs de dépasser les quotas

L’Irak a accusé hier d’autres pays pétroliers d’extraire plus de barils que le quota fixé par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses partenaires, à l’approche d’une importante réunion de ce cartel le 22 juin. « Des producteurs membres ou non de l’OPEP n’ont pas respecté les objectifs fixés et le prix du pétrole n’a pas atteint le niveau souhaité », déplore le ministre irakien du Pétrole, Jabbar al-Louaïbi, dans un communiqué. Pour « arriver à un prix équitable et cohérent, ajoute-t-il, il faut plus de soutien, de stabilité et l’engagement des pays producteurs à l’accord » du début 2017. À cette époque, l’OPEP et d’autres pays producteurs de brut se sont engagés à limiter leur production pour réduire l’offre d’or noir sur le marché mondial et ainsi tenter de redresser les prix. En dépit de cet engagement, notent les experts, l’Irak dépasse régulièrement les quotas imposés par l’OPEP, et ce pour renflouer son budget largement grevé par trois années de guerre contre les djihadistes et la baisse des prix du pétrole.
Par ailleurs, le premier tanker battant pavillon irakien a quitté, samedi, pour la première fois en près de trois décennies, le terminal de Bassora dans le sud du pays, en direction des États-Unis, avec un chargement de 2 millions de barils de brut, a annoncé le ministère du Pétrole. « C’est la première fois depuis 1991 que l’Irak fait circuler ses propres tankers », a affirmé le porte-parole du ministère. Dans un premier temps, l’Irak vient d’acquérir en leasing quatre tankers et devrait par la suite en acquérir trois autres.