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Moyen Orient et Monde - Sommet

Le G7 tourne au fiasco entre Trump et les 6

Washington accuse le Canada de « trahison ».

La chancellière allemande Angela Merkel debout en face du président américain Donald Trump au milieu des autres dirigeants des pays du G7 samedi à la Malbaie. Bundesregierung/Jesco Denzel/Handout via Reuters

Les États-Unis ont accusé hier le Canada de « trahison » lors du sommet du G7 qui s’est terminé sur un fiasco après la volte-face du président américain Donald Trump contre ses alliés qu’il a menacés de droits de douane alourdis.
Face à ce brusque revirement, la France a dénoncé l’« incohérence » de la délégation américaine tandis que l’Allemagne a accusé M. Trump de « détruire » la confiance des alliés à coups de tweets. Le Premier ministre canadien Justin Trudeau, cible des violentes critiques américaines, a pour l’instant choisi de ne pas répondre. Samedi, dans son avion en direction de Singapour pour son sommet avec Kim Jong-un, Donald Trump a brusquement retiré son soutien au communiqué final du sommet de deux jours à La Malbaie (Québec, est du Canada), malgré le compromis qui avait été forgé de haute lutte sur les questions commerciales quelques heures auparavant.
Le président, un habitué des réactions épidermiques, réagissait à des déclarations de Justin Trudeau. Celui-ci avait répété que les nouvelles taxes douanières américaines sur l’acier et l’aluminium frappant la Canada étaient « insultantes », au regard de l’histoire entre les deux pays. Comme l’Union européenne, il a confirmé des représailles pour juillet. Auparavant, le Canadien avait salué le consensus trouvé par les sept (États-Unis, Canada, Royaume-Uni, France, Allemagne, Italie, Japon). Un texte qui ne résolvait pas le conflit en cours, mais qui était considéré comme un pas vers la désescalade et le dialogue.
 « C’est une trahison, il nous a doublés, pas seulement le président Trump mais aussi les autres membres du G7 », a tonné hier sur CNN Larry Kudlow, le principal conseiller économique de Donald Trump, qui a concentré ses attaques sur le dirigeant canadien. « Il y a un siège réservé en enfer pour tout dirigeant étranger qui s’engage dans une diplomatie de la mauvaise foi avec Donald Trump et tente de le poignarder dans le dos quand il s’en va », a renchéri sur Fox News le conseiller présidentiel pour le commerce, Peter Navarro.

« Incohérence » et « inconsistance »
Selon Larry Kudlow, la réaction de Donald Trump était également destinée à ne pas « montrer de faiblesse » avant son sommet avec Kim Jong-un sur la dénucléarisation de la Corée du Nord. Le président américain a atterri hier à Singapour, deux jours avant sa rencontre historique avec le dirigeant nord-coréen.
Le Premier ministre canadien, qualifié par M. Trump de personne « malhonnête et faible », s’est contenté de saluer sur Twitter un accord « historique » qui favorisera, notamment, « la prospérité des citoyens et l’économie ». « C’est ce qui compte », a-t-il conclu.
Le chef de la diplomatie allemande, Heiko Maas, a pour sa part accusé M. Trump de « détruire très rapidement une quantité incroyable de confiance dans un tweet », alors que Berlin a apporté son soutien au communiqué commun.
 « La coopération internationale ne peut dépendre de colères ou de petits mots », a réagi la présidence française, dénonçant « l’incohérence » et « l’inconsistance » de la délégation américaine.
Le président russe Vladimir Poutine a quant à lui ironisé sur le « babillage inventif » des pays du G7, qu’il a invités à « se tourner vers les sujets concrets relevant d’une vraie coopération ». À La Malbaie, le G7 a rejeté la proposition de Donald Trump de réintégrer dans le club la Russie, exclue en 2014 en raison de l’annexion de la Crimée, appelant Moscou à cesser de « saper les systèmes démocratiques ». Surtout, le locataire de la Maison-Blanche a renouvelé sa menace de droits de douane accrus sur les voitures européennes et étrangères importées aux États-Unis. Un secteur qui pèse bien plus que les deux métaux jusqu’à présent frappés.

Voitures allemandes
Les États-Unis sont le premier marché étranger pour les marques européennes de voitures.
L’Allemagne est particulièrement inquiète : les automobiles représentent en valeur le quart de ce que le pays exporte vers les États-Unis. La part de marché des marques allemandes pour le segment des voitures haut de gamme dépasse même les 40 %, selon la Fédération automobile allemande (VDA). Les droits de douane actuels sont effectivement différents entre l’UE et les États-Unis. L’Europe taxe les importations de voitures hors UE, donc américaines, de 10 %. Aux États-Unis, les Audi, Volkswagen et autres voitures étrangères sont frappées d’une taxe de 2,5 %. Donald Trump s’est souvent plaint, en privé, de voir trop de Mercedes à New York... mais pas assez de voitures américaines dans les rues européennes. Pour évaluer l’équité des échanges commerciaux avec ses partenaires, le milliardaire se concentre sur une seule question : tel pays a-t-il un excédent ou un déficit commercial avec les États-Unis? Dans le cas de l’Allemagne, il s’agit d’un excédent. Emmanuel Macron a fait allusion à cette façon de penser du milliardaire. Le président français a souligné que la France pratiquait le libre-échange avec l’Allemagne, mais qu’elle avait quand même un déficit commercial avec sa voisine.

Source : AFP

Les États-Unis ont accusé hier le Canada de « trahison » lors du sommet du G7 qui s’est terminé sur un fiasco après la volte-face du président américain Donald Trump contre ses alliés qu’il a menacés de droits de douane alourdis.Face à ce brusque revirement, la France a dénoncé l’« incohérence » de la délégation américaine tandis que l’Allemagne a...

commentaires (4)

ON S,Y ATTENDAIT QUAND MEME !

LA LIBRE EXPRESSION

20 h 33, le 11 juin 2018

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Commentaires (4)

  • ON S,Y ATTENDAIT QUAND MEME !

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 33, le 11 juin 2018

  • """ L’Europe taxe les importations de voitures hors UE, donc américaines, de 10 %. Aux États-Unis, les Audi, Volkswagen et autres voitures étrangères sont frappées d’une taxe de 2,5 %.""" s'il faut s'attarder a cette curiosite slt, les USA ont ete cons jusqu'ici. mais evidemmment C bien + complexe que cela . aussi je ne vois pas comment etre pur ou contre Trump ou les europeens tt en ignorant les vrais faits, les chiffres veritables . une chose est sure : Ils ne se mentent pas les uns les autres.... ne s'accusent pas de crimes passibles d'emprisonnement

    Gaby SIOUFI

    11 h 05, le 11 juin 2018

  • Entre un fiasco ici en occident entre alliés occidentaux et une réussite d'un sommet entre la Chine, la Russie et l'Iran NPR, on voit clairement où sont les (bons/mauvais) résultats de politiques geostrategiques desatreuses des uns et des politiques de la résistance des autres . Sans plus de commentaire , dans l'espoir d'être publié.

    FRIK-A-FRAK

    09 h 42, le 11 juin 2018

  • LORSQUE MR TRUMP RENTRE A L'EGLISE ,,,,LA SEULE PRIERE QU'IL FAIT CES JOURS CI:::::::::: SEIGNEUR PROTEGEZ MOI DE MES AMIS ,,,,, MES ENNEMIS JE LES CONNAS

    michel raphael

    08 h 39, le 11 juin 2018

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