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Culture - Spectacle

Lorsqu’une marionnette sème sa salade

Photo tirée de la page Facebook du spectacle « Ma’sati »

Seule sur scène, une marionnette s’interroge et interroge la vacuité de l’existence. Telle est Ma’sati (« Ma tragédie ») de Issam Bou Khaled qui s’est jouée hier et avant-hier au théâtre al-Madina. La marionnette, signée Walid Dakroub, est un clone du vieux Waldorf du Muppet Show. Assise à une table où elle déroule l’histoire de sa vie ainsi que l’histoire du monde, elle s’en va en moult divagations personnelles, mais aussi littéraires, artistiques et socio-politiques avec, à l’appui, des références internationales et locales. 

Ma’sati aurait pu être une performance intéressante, d’autant que le réalisateur a habitué son public à des pièces de théâtre nourries d’histoires particulièrement créatives. Sauf que ni l’émotion ni la profondeur du scénario (écrit pas Issam Bou Khaled et Saïd Serhan) n’étaient au rendez-vous. Le public est certes un inconditionnel du réalisateur, puisque dès le lever de rideau, il a adhéré au spectacle sans ciller, et que les rires fusaient à tout vent. Le hic réside non pas dans les idées, nombreuses mais mises en vrac, mais plutôt dans le fil de leur succession, qui n’existait pas et restait difficile à repérer. Le questionnement de cette marionnette sur sa triste vie d’éponge, manipulée, triturée, négligée, aurait pu être plus approfondi. Il n’a fait qu’être survolé à la légère. 

À plusieurs reprises, le marionnettiste émerge de son rideau noir et s’installe sur la table, devant un plat de différents végétaux, des tomates et des concombres. Un geste répété qui demeure flou jusqu’à la fin de la performance, au moment où la marionnette explique que la vie est une grosse salade. N’était-ce pas le cas de ce spectacle au goût panaché mais au dosage désordonné ? Une salade riche, mais peu huilée, en somme...


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