L'Arabie saoudite intercepte encore un missile balistique tiré du Yémen

La défense antiaérienne saoudienne a intercepté dimanche un missile balistique tiré depuis une zone contrôlée par les rebelles au Yémen, a indiqué une coalition militaire dirigée par Riyad.

Des débris ont tombés dans des secteurs résidentiels de la ville de Jazane, dans le sud du royaume, sans faire de victime, a affirmé cette coalition qui intervient au Yémen auprès des forces progouvernementales, selon un communiqué publié par l'agence officielle SPA. Ce tir intervient au lendemain de la mort de trois civils tués dans cette même ville de Jazane par un "projectile" tiré par ces rebelles houthis. La coalition sous commandement saoudien n'avait pas précisé de quel type de projectile il s'agissait.

Fin mai, des missiles tirés par les Houthis avaient été interceptés au-dessus des villes de Najrane (sud) et Jazane, selon cette coalition qui intervient au Yémen depuis mars 2015, après que les rebelles ont pris la capitale Sanaa et de larges pans du territoire yéménite. Ces derniers mois, les rebelles ont intensifié les tirs de missiles contre l'Arabie saoudite.

Signe que la menace est prise au sérieux, le royaume saoudien a testé le mois dernier un nouveau système d'alerte à la population pour la capitale Riyad et la Province orientale, riche en pétrole. Riyad accuse Téhéran, son grand rival régional, de fournir des missiles aux rebelles yéménites. L'Iran reconnaît soutenir politiquement les houthis mais nie tout appui militaire.

Sur le terrain, les troupes progouvernementales soutenues par la coalition dirigée par Riyad avancent actuellement vers la ville portuaire de Hodeida (ouest), tenue par les houthis. Hodeida est le point d'entrée de la majorité des importations et des aides internationales à destination du Yémen, pays pauvre où la situation humanitaire est préoccupante. Plus de 2.200 personnes y sont mortes du choléra et certaines régions sont au bord de la famine. Le conflit au Yémen a fait près de 10.000 tués et plus de 55.000 blessés, selon l'ONU.