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Liban - Baabda

Une délégation de partis européens d’extrême droite chez Aoun

Le chef de l'Etat en compagnie des parlementaires européens d'extrême droite. Photo Dalati-Nohra.

Le président de la République, Michel Aoun, a reçu hier à Baabda une délégation de parlementaires européens issus de l’Alliance pour la paix et la liberté (APF), qui rassemble diverses formations radicales d’extrême droite. Présidée par le secrétaire général de l’alliance, Roberto Fiore (du mouvement italien néofasciste Terzo Polo), la délégation comprenait notamment dans ses rangs MM. Udo Voigt (Parti national-démocrate allemand), Marian Kotleba (parti populaire slovaque « Notre Slovaquie »),
Jan Mora (Slovaquie), Hervé Van Laethem (Mouvement nation belge), Željko Glasnović (ancien général des forces croates de Bosnie-Herzégovine) et Mme Léa Akouri, présidente de la « Fondation du lieutenant-colonel martyr Sobhi Akouri ». S’exprimant devant la délégation, le chef de l’État a appelé hier « l’Union européenne à aider le Liban en essayant de convaincre les pays européens d’agir pour assurer le retour des déplacés syriens dans leur pays et limiter les pertes faramineuses qui ont frappé le Liban sur les plans économique, sécuritaire et social du fait du maintien des déplacés ».
« L’Europe peut être influencée par tout ce qui se produit au Liban et au Moyen-Orient », a indiqué le chef de l’État, estimant que « la guerre en Syrie s’inscrit dans le cadre d’un cercle vicieux qui a commencé en Tunisie et s’est déplacé ensuite en Libye, en Égypte, au Yémen et dans d’autres pays ». « Cette situation continue d’empirer », a-t-il dit.
« Les terroristes sont entrés au Liban durant cette guerre, mais nous avons réussi à nettoyer le territoire libanais à travers une opération militaire de l’armée. Cependant, les conséquences de cette guerre ont constitué un fardeau pour le Liban, à travers l’afflux de déplacés syriens qui représentent désormais, avec les réfugiés palestiniens, 50 % de la population du Liban (…) », a poursuivi Michel Aoun.
« Cette crise n’a que trop duré et a augmenté les souffrances du Liban sur le plan économique. Si elle venait à se développer davantage, les déplacés pourraient se retrouver en Europe. Partant, il convient de trouver une solution à ce problème à travers le retour des déplacés en Syrie, que vous avez visitée et où vous avez constaté l’existence de beaucoup de zones sûres », a-t-il ajouté à l’adresse des parlementaires européens.
« Cependant, les décisions de l’ONU et de l’UE ont suscité notre grande stupéfaction en raison du refus de tout retour des déplacés, dont le problème s’est retrouvé lié à une décision politique qui pourrait traîner », a noté le président de la République en citant les exemples chypriote et palestinien.
De son côté, Roberto Fiore a promis de transmettre ce message aux autorités européennes et mondiales. « Le monde ne saurait imposer au Liban ce qu’il ne souhaite pas et faire pression sur lui pour l’inciter à accepter ce qu’il ne veut pas », a-t-il ajouté.
Michel Aoun a par ailleurs rencontré l’ancien ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, le président du Comité de supervision des élections, Nadim Abdel Malak, et l’ancien député Neemtallah Abi Nasr.

Le président de la République, Michel Aoun, a reçu hier à Baabda une délégation de parlementaires européens issus de l’Alliance pour la paix et la liberté (APF), qui rassemble diverses formations radicales d’extrême droite. Présidée par le secrétaire général de l’alliance, Roberto Fiore (du mouvement italien néofasciste Terzo Polo), la délégation comprenait notamment dans...

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