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Les plus pauvres pâtiront le plus d'une guerre commerciale, prévient Lagarde

Ce sont les plus pauvres qui risquent de pâtir le plus d'une guerre commerciale, a estimé jeudi la directrice générale du FMI Christine Lagarde peu après que Washington a annoncé l'application de tarifs douaniers sur l'acier et l'aluminium importés de l'Union européenne, du Mexique et du Canada.
"Au final, si le commerce mondial était très perturbé, si le niveau de confiance parmi les acteurs économiques était considérablement diminué, ceux qui souffriront le plus sont les plus pauvres", a déclaré Christine Lagarde au premier jour du G7 Finances à Whistler au Canada, soulignant que ce sont les plus pauvres qui achètent les biens de consommation courante bon marché.

Les Etats-Unis ont décidé jeudi de ne pas prolonger l'exemption temporaire de tarifs qui était accordée à l'Union européenne jusqu'à jeudi minuit et vont mettre en place ces taxes de 25% sur l'acier et de 10% sur l'aluminium.
Le sursis sur ces taxes est également levé pour le Mexique et le Canada, ses deux partenaires de l'accord de libre-échange nord-américain (Aléna) dont la renégociation peine à aboutir.

La responsable du Fonds monétaire international n'a pas souhaité faire de commentaires dans l'immédiat sur cette décision annoncée par le secrétaire américain au Commerce Wilbur Ross.
Elle a souligné que la croissance mondiale avait retrouvé ses niveaux d'avant-crise avec un taux de 3,9% attendu cette année.
"Le chômage a baissé dans le monde entier avec 120 sur 190 pays qui participent à ce mouvement de croissance mondiale, donc c'est positif", a-t-elle déclaré. Elle a néanmoins rappelé les risques tels qu'une "dette mondiale colossale, plus lourde que jamais" et surtout "les risques de nature géopolitique, politique, qui entraînent une grande incertitude et une instabilité", faisant référence aux tensions commerciales entre les Etats-Unis et ses partenaires commerciaux dont la Chine et l'UE.

Christine Lagarde a estimé que c'était une forme "de remise en cause de la manière dont le monde fonctionne" depuis des décennies, basé sur "le principe de la confiance et de la coopération".
"On n'était pas toujours d'accord sur tout mais on était prêt à coopérer et les instances internationales avaient alors leur justification", a-t-elle enfin commenté.

Ce sont les plus pauvres qui risquent de pâtir le plus d'une guerre commerciale, a estimé jeudi la directrice générale du FMI Christine Lagarde peu après que Washington a annoncé l'application de tarifs douaniers sur l'acier et l'aluminium importés de l'Union européenne, du Mexique et du Canada."Au final, si le commerce mondial était très perturbé, si le niveau de confiance parmi les...