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La réunion de Paris sur la Libye risque d'être "contre-productive", selon l'ICG

La conférence sur la Libye prévue mardi à Paris, risque d'être "contre-productive", en l'absence d'un consensus plus large incluant d'autres acteurs politiques et militaires de ce pays, a mis en garde le centre d'analyses International Crisis Group (ICG).

La France réunit mardi les quatre principaux responsables libyens: le Premier ministre Fayez al-Sarraj, le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'est du pays, le président de la Chambre des représentants Aguila Salah Issa et celui du Conseil d'Etat Khaled al-Mishri.
Paris tente d'obtenir notamment "un engagement collectif à tout faire pour que des élections (présidentielles et parlementaires) se tiennent d'ici la fin de l'année", a résumé lundi la présidence française. 

Mais Crisis Group estime lundi dans une note écrite que "la réunion risque d'être contre-productive sans un consensus plus large incluant d'autres acteurs politiques et militaires", dans ce riche pays pétrolier en proie au chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. Le centre de réflexion souligne l'absence de la ville de Misrata, qui compte les groupes armés les plus puissants et les hommes politiques les plus influents dans l'ouest libyen.
"Un certain nombre de Libyens ont été invités à participer en marge de la réunion mais ne seront pas invités à signer l'accord", ajoute l'ICG. 

Cette approche n'a pas plu notamment à la délégation de la ville de Misrata qui "a refusé de se rendre à Paris lorsqu'elle a été informée qu'elle ne serait pas traitée de la même manière que les quatre autres délégations".

"La tenue d'élections cette année est également irréaliste d'un point de vue strictement technique", a estimé l'ICG, ajoutant que "ni le cadre légal ni le cadre constitutionnel ne sont en place: des obstacles qui peuvent s'avérer impossibles à surmonter dans un court laps de temps".

L'ICG suggère de s'en tenir à une déclaration de Paris "ouverte" et sans engagements écrits, au risque d'attiser encore les tensions et l'hostilité des parties qui se sentent exclues ou marginalisées par l'initiative française. "Beaucoup trop de travail doit encore être fait pour qu'un effort visant à la stabilisation du pays aboutisse en Libye à un accord sur (...) une stratégie politique, économique et de sécurité viable à laquelle un large éventail d'acteurs libyens et leurs soutiens internationaux peuvent souscrire".
"L'initiative française n'offre pas cette perspective, mais elle a l'ambition d'établir des échéanciers et de demander des engagements qui nécessiteraient un soutien plus large", a estimé l'ICG.

La conférence sur la Libye prévue mardi à Paris, risque d'être "contre-productive", en l'absence d'un consensus plus large incluant d'autres acteurs politiques et militaires de ce pays, a mis en garde le centre d'analyses International Crisis Group (ICG).
La France réunit mardi les quatre principaux responsables libyens: le Premier ministre Fayez al-Sarraj, le maréchal Khalifa Haftar,...