La police allemande est intervenue en force jeudi dans un centre de réfugiés, dont plus d'une centaine s'était violemment interposée quatre jours plus tôt pour empêcher l'expulsion d'un demandeur d'asile togolais.
"Quelques centaines de policiers" ont investi le centre situé à Ellwangen tôt dans la matinée, interpellant cette fois le jeune homme de 23 ans ainsi que plusieurs autres migrants d'origine africaine, a indiqué la police locale lors d'une conférence de presse.
Trois réfugiés et un policier, légèrement blessés, ont dû recevoir des soins à l'hôpital, selon les services d'urgence.
Lundi, les policiers étaient venus chercher le Togolais, qui devait être expulsé. Ils se sont alors retrouvés encerclés par une cinquantaine de réfugiés au "comportement agressif et menaçant", a affirmé un porte-parole de la police locale.
Environ 150 migrants se sont ensuite rassemblés et ont protesté contre les forces de l'ordre, les forçant à relâcher le jeune homme et à battre en retraite.
Une situation inédite, que "rien ne laissait présager", a déclaré le chef de l'intervention policière de jeudi, Peter Hönle.
"Le droit d'hospitalité ne doit pas être bafoué de la sorte", s'est emporté dans une conférence de presse séparée à Berlin le ministre de l'Intérieur Horst Seehofer, qualifiant les événements de "claque au visage de la population qui respecte le droit" .
L'incident apporte de l'eau au moulin du ministre conservateur bavarois, ardent partisan d'un durcissement de la politique migratoire du pays qui a accueilli plus d'un million de migrants depuis 2015, venus surtout de Syrie, d'Irak et d'Afghanistan.
Le président du syndicat de la police allemande (DPolG) Rainer Wendt a réclamé jeudi l'expulsion "immédiate" de tout réfugié qui agresserait des policiers.
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