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Cameroun : deux gendarmes tués en zone anglophone

Deux gendarmes camerounais ont été tués samedi dans une localité du Nord-Ouest, l'une des deux régions anglophones du Cameroun où la violence s'est accrue ces dernières semaines, a appris l'AFP lundi de sources concordantes.

Deux gendarmes ont été tués samedi à Bali-Nyongha (Nord-Ouest), a affirmé une source proche des autorités jointe dans la région depuis Yaoundé, sans en détailler les circonstances. L'information a été confirmée à l'AFP par une source proche des services de sécurité qui a fait état d'"un nouvel acte de sécessionnistes" anglophones. 

A Belo, dans la même région du Nord-Ouest, un prêtre catholique a été brièvement kidnappé lundi par des séparatistes anglophones, selon des sources concordantes.

William Neba, le principal d'un lycée dans un village aux alentours de Belo, "a été enlevé car son lycée reçoit toujours des étudiants alors que les séparatistes veulent que les écoles ferment", a indiqué un prélat présent sur place à l'AFP. Il a été libéré plus tard dans la journée, de même source. L'information a été confirmée par un autre prêtre à l'AFP. 

C'est la première fois que les séparatistes anglophones s'en prennent à un représentant de l'Eglise catholique.

Les parents d'élèves ont envahi les établissements scolaires de la zone de Belo pour récupérer leurs enfants suite à l'assaut, a rapporté un témoin joint sur place.

Les régions anglophones camerounaises sont confrontées à une grave crise sociopolitique depuis novembre 2016.
Face à l'escalade de la violence dans ces deux régions, le Social Democratic Front (SDF, principal parti d'opposition) estime qu'il y désormais une "guerre civile ouverte" au Cameroun anglophone.
Depuis fin 2017, au moins 33 cas d'assassinats de militaires et de policiers ont été imputés aux séparatistes anglophones, selon un décompte de l'AFP fait sur la base des déclarations officielles. D'autres observateurs évoquent un bilan plus lourd. Le nombre de morts chez les civils et séparatistes reste difficile à établir. 

Vendredi, une enseignante, enceinte, a été tuée dans une attaque contre son école à Muyuka (sud-ouest). Mardi, un autre enseignant avait été abattu à Kumba, dans la même région.
Si la radio d'Etat en avait imputé la responsabilité aux séparatistes anglophones, ceux-ci ont rejeté cette accusation sur les réseaux sociaux, précisant qu'ils ne s'en prenaient pas aux civils mais aux forces de sécurité, qu'ils assimilent à des "forces d'occupation". 

L'armée est régulièrement accusée de mettre à sac des villages entiers et d'être à l'origine d'exécutions sommaires, ce qu'elle dément. Prises entre deux feux, les populations des deux régions anglophones font face à des besoins humanitaires grandissants dans des zones très difficiles d'accès pour les ONG.

Deux gendarmes camerounais ont été tués samedi dans une localité du Nord-Ouest, l'une des deux régions anglophones du Cameroun où la violence s'est accrue ces dernières semaines, a appris l'AFP lundi de sources concordantes.
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