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Travailleurs domestiques : Koweït ne veut pas "d'escalade" avec Manille

Un haut responsable koweïtien a cherché à calmer le jeu lundi dans la crise qui oppose son pays à Manille autour du traitement des travailleurs domestiques philippins dans ce riche émirat du Golfe.

"Il y a eu beaucoup de malentendus et d'exagérations des faits", a déclaré à la presse le ministre adjoint des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Nasser al-Soubeih. "Nous avions pris une position ferme (...) mais nous ne voulons pas d'escalade et nous voulons des contacts pour résoudre le problème", a-t-il dit à propos de la décision de son pays, prise la semaine dernière, d'expulser l'ambassadeur philippin à Koweït et de rappeler le sien de Manille. 

Le Koweït entendait ainsi protester contre des opérations attribuées à des agents de l'ambassade philippine consistant à aider des domestiques à fuir leurs employeurs koweïtiens soupçonnés de les maltraiter.

En réponse, le président philippin Rodrigo Duterte a interdit de manière définitive dimanche à ses concitoyens de partir travailler au Koweït. "L'interdiction est permanente. Il n'y aura plus de recrutement, en particulier de domestiques", a dit M. Duterte.  

Environ 262.000 Philippins travaillent au Koweït, dont près de 60% comme employés de maison, selon le ministère philippin des Affaires étrangères. Au total, plus de deux millions de Philippins sont employés dans les pays du Golfe.

En février, M. Duterte avait interdit provisoirement aux Philippins de partir travailler au Koweït après le meurtre d'une domestique philippine, Joanna Demafelis, dont le corps avait été retrouvé dans un congélateur, portant des traces de torture.

Le président philippin a promis dimanche de faire rapatrier les employés de maison victimes d'abus et appelé ses compatriotes qui travaillent actuellement au Koweït à rentrer dans l'archipel.

"La voie est encore ouverte pour une solution acceptable pour les deux parties", a déclaré lundi le haut responsable koweïtien. Il a cependant insisté sur la demande de son pays de se faire remettre les employés de l'ambassade qui ont été impliqués, selon lui, dans l'organisation de la fuite de domestiques philippins de chez leurs employeurs koweïtiens. 

L'ambassadeur philippin Renato Pedro Ovila avait indiqué samedi à l'AFP qu'il allait quitter le Koweït mercredi matin et affirmé ne pas avoir l'intention d'accéder à la demande des Koweïtiens d'identifier ceux qui ont aidé des domestiques.

Lundi, le gouvernement koweïtien a affirmé son rejet de toute "agression visant sa souveraineté et ses lois", mais il a promis dans le même temps que les "mesures nécessaires" seraient prises, soulignant son "attachement aux relations entre les deux pays", a rapporté l'agence officielle Kuna.
Le gouvernement koweïtien a décidé de mettre en place une commission présidée par le ministre des Affaires sociales et du Travail et composée des ministères de l'Intérieur, des Affaires étrangères, de la Santé et du Commerce "pour veiller à la coopération avec les Etats amis en vue de parvenir à des solutions pour faire venir des employés de maison".

Un haut responsable koweïtien a cherché à calmer le jeu lundi dans la crise qui oppose son pays à Manille autour du traitement des travailleurs domestiques philippins dans ce riche émirat du Golfe.
"Il y a eu beaucoup de malentendus et d'exagérations des faits", a déclaré à la presse le ministre adjoint des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Nasser al-Soubeih.
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