Pour le 43e anniversaire du début de la guerre civile (1975-1990), le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a affirmé que les Libanais doivent rester sourds aux incitations à la guerre civile lancées par l’Arabie saoudite, qu’il n’a cependant pas directement nommée, avant de confirmer qu’à la suite des récents développements militaires en Syrie, Israël « est désormais dans une confrontation directe avec l’Iran ».
« Aujourd’hui, en commémorant le 13 avril 1975, il ne faut pas prêter l’oreille aux projets qui veulent la guerre civile au Liban. Ces projets étaient sur la table en 2006 », a commencé par dire le leader chiite. « Ce qu’al-Sabhane (NDLR : le ministre d’État saoudien pour les Affaires du Golfe, Thamer Sabhane) préparait pour le Liban, notamment en retenant en Arabie saoudite le Premier ministre Saad Hariri, c’était une guerre civile. Malheureusement, certains au Liban étaient prêts à souscrire à ce projet », a-t-il précisé. « Nous ne voulons pas de guerre civile au Liban (…). L’une des premières responsabilités est de préserver le tissu social (…). Personne ne doit adopter un discours sectaire qui incite à la discorde. La compétition (électorale) doit se faire au service de la population », a poursuivi Hassan Nasrallah.
Volet syrien
Le patron du Hezb a par ailleurs réservé un volet de son discours au conflit en Syrie, et aux tensions entre l’Iran et Israël.
« Les dernières frappes israéliennes en Syrie avaient pour but de tuer. Viser délibérément des gardes de la révolution iraniens en Syrie est quelque chose qui ne s’était pas produit depuis sept ans », a-t-il affirmé. « Je veux dire aux Israéliens, avec des mots que je pèse bien et que j’ai écrits avec précision : vous devez savoir qu’avec ces frappes flagrantes, vous avez commis une erreur historique et une grande bêtise, et vous vous êtes mis dans une confrontation directe avec l’Iran. »
Sept militaires iraniens ont été tués dans la frappe aérienne qui a visé dans la nuit de dimanche à lundi la base aérienne de Tiyas, ou T-4, située près de la ville de Homs, selon l’agence de presse iranienne Tasnim.
« Nous condamnons tous les attaques chimiques, mais je veux vous assurer que ce qui s’est passé à Douma est une mise en scène », a assuré par ailleurs Hassan Nasrallah, qui a tourné en dérision le président américain. « Les peuples de la région ont le droit de s’inquiéter tant que Trump est aux commandes. Nous ne comprenons rien au comportement de Trump. L’administration US elle-même ne sait probablement pas quelles décisions le président va prendre », a encore tonné M. Nasrallah.
Liban - Hezbollah
Nasrallah : Israël est désormais en confrontation directe avec l’Iran
OLJ / le 14 avril 2018 à 00h00
Khamenai, HN copient Trump, menancent , laissent en haleine en suspens son execution !
10 h 33, le 14 avril 2018