France : trafic un peu moins perturbé pour le 3e épisode de grève dans le ferroviaire

La circulation des trains était un peu moins perturbée vendredi pour le troisième épisode de grève en pointillé à la SNCF, l'opérateur français du rail, mais les syndicats maintiennent la pression.

Tandis que les vacances scolaires commencent vendredi soir dans une partie de la France (dans la région parisienne et le Sud/Sud-ouest), la SNCF prévoit davantage de trains qu'aux premiers jours de la grève par intermittence prévue pour jusqu'en juin déclenchée pour bloquer le projet gouvernemental de réforme du secteur ferroviaire.
Ce dernier épisode en date s'achèvera dimanche à 07h55 (05h55 GMT).

Les syndicats ont entamé début avril un mouvement de grève de deux jours sur cinq pour protester contre la volonté du gouvernement de transformer la Société nationale des chemins de fer (SNCF) en société anonyme à capitaux publics et d'ouvrir le transport ferroviaire à la concurrence. La réforme prévoit aussi de supprimer l'octroi du statut spécial de cheminot à l'embauche.

Le pourcentage des grévistes s'établissait dans la matinée à 22,5% selon la SNCF, mais à 38% pour le personnel indispensable à la circulation des trains, avec, dans le détail, 66% des conducteurs, 60% des contrôleurs et 29% des aiguilleurs, des chiffres tous en baisse.
Ce taux de 38% de grévistes est beaucoup moins élevé qu'au cours du premier épisode de la grève (48% les 3 et 4 avril), plus que dimanche dernier (35%) mais moins que lundi (43%).

La SNCF a prévu un TGV (train à grande vitesse) et un TER (train express régional) sur trois, deux Transilien (région parisienne) sur cinq et un train Intercités sur cinq.
Cheminots en tête, une manifestation a rassemblé plusieurs centaines de personnes (cheminots, étudiants, membres du personnel de santé et employés de la poste) vendredi à Paris.

Le président français Emmanuel Macron a dit jeudi vouloir "aller au bout" de la réforme "indispensable" de la SNCF, qui "doit se réorganiser". Il a appelé les syndicats "au calme", affirmant les avoir "entendus".
Les quatre syndicats représentatifs à la SNCF, qui réclament depuis des semaines de "vraies négociations", ont tous critiqué l'intervention présidentielle.
Le projet de loi de réforme ferroviaire fera l'objet d'un vote solennel mardi à l'Assemblée nationale française.