"Je veux dire que les alliés du régime ont une responsabilité particulière dans ce massacre" ainsi que dans la "violation de la trêve" prévue par le Conseil de sécurité de l'ONU, a-t-il déclaré devant l'Assemblée nationale.
"Ce recours à ces armes n'est pas neutre, il dit des choses sur le régime" syrien de Bachar el-Assad, "et notre réaction à l'usage de ces armes dira des choses de ce que nous sommes", a également lancé M. Philippe, qui répondait à une question du député LREM Philippe Chalumeau.
Dans la foulée, la ministre chargée des Affaires européennes Nathalie Loiseau a pointé "la responsabilité de la Russie", relevant que "pas un avion syrien ne décolle sans que les Russes n'en soient informés". "Il y a donc une responsabilité des alliés proches de la Syrie", a-t-elle affirmé.
"Des gaz ont été utilisés pour tuer et pour terroriser", a encore affirmé la ministre, citant "du chlore" avec des "symptômes observés" qui "laissent aussi penser à l'utilisation combinée d'un neurotoxique puissant".
Le régime syrien était confronté mardi à la menace d'une riposte militaire occidentale, le président américain Donald Trump s'engageant à répondre "avec force" et de manière imminente à une attaque chimique présumée qui a déclenché un tollé international.
"Une nouvelle fois, le droit international -et au-delà du droit international, la simple humanité- ont été bafoués en Syrie", "bafoués par le régime de Bachar el-Assad (...) décidé à détruire ceux qui lui résistent aux portes de Damas", a fustigé Edouard Philippe devant les députés.
"Un an après un autre massacre chimique, presque jour pour jour, deux nouvelles attaques ont été perpétrées dans la Ghouta orientale", a encore accusé le Premier ministre français.
"L'emploi de l'arme chimique (...) est une transgression fondamentale de l'ordre international, une violation caractérisée du protocole de 1925 et de la convention de 1993 et de plusieurs résolutions des Nations unies. Or, ces attaques ont eu lieu", a-t-il insisté, alors que Damas dénonce des "fausses accusations" afin de déclencher une "attaque" contre la Syrie.
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