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Liban

Aoun invité par le roi Salmane au sommet arabe de Dhahran

Les ponts sont rétablis entre Riyad et Clemenceau.

Dans le cadre du renforcement des relations libano-saoudiennes après la crise qui a suivi l’épisode de l’annonce de la démission, finalement retirée, du Premier ministre Saad Hariri depuis Riyad, le président de la République, Michel Aoun, a reçu hier une invitation officielle du roi d’Arabie saoudite, Salmane ben Abdel Aziz, pour participer au sommet arabe prévu à Dhahran (est de l’Arabie saoudite) le 15 avril. L’invitation lui a été remise par le chargé d’affaires saoudien, Walid Boukhari, qui s’est rendu à Baabda pour l’occasion.
Dans son message écrit, le roi Salmane a estimé que la participation personnelle du président Aoun « aurait un impact sur le succès du sommet », souhaitant que cet événement « puisse consolider l’action arabe commune et affronter les défis auxquels fait face la nation arabe ». En réponse au monarque wahhabite, le chef de l’État a répondu qu’il présidera la délégation libanaise à Dhahran.
Selon des sources informées, l’entretien entre M. Aoun et le diplomate saoudien a en outre porté sur les dossiers que compte soumettre le Liban à ce sommet, notamment ceux relatifs aux déplacés syriens et au lourd fardeau économique que leur présence implique. Les deux interlocuteurs ont également évoqué la situation régionale, tant en Syrie qu’au Yémen, en Irak et en Libye.
M. Boukhari s’était rendu en matinée auprès du patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, pour une visite qu’il a qualifiée, à sa sortie de Bkerké, de « protocolaire ».
Très actif ces derniers jours, le responsable saoudien s’était rendu vendredi à Baalbeck, considérée comme le fief du Hezbollah. Sa tournée avait suscité une vive critique dans les milieux du parti chiite, qui l’ont décrite comme une ingérence dans les affaires libanaises.

Chez Joumblatt
M. Boukhari s’est par ailleurs rendu dimanche auprès du leader du Parti social progressiste, Walid Joumblatt, à son domicile de Clemenceau.
Cette visite s’inscrirait-elle dans une nouvelle politique d’ouverture fondée sur le souci d’entretenir de bonnes relations avec les responsables représentant les diverses composantes politiques et confessionnelles ? La question a été posée par L’Orient-Le Jour à un proche du leader druze. « En rendant visite à M. Joumblatt, le chargé d’affaires saoudien lui a probablement adressé une invitation à assister à l’inauguration, aujourd’hui (hier), à Beyrouth, de l’avenue baptisée au nom du roi Salmane », a-t-il dit. L’événement a été organisé par la municipalité de Beyrouth sur cette avenue située entre Mina el-Hosn et Zaytounay Bay. La source précitée estime que l’invitation saoudienne a probablement été une occasion de rétablir avec M. Joumblatt des liens ébranlés à la suite de propos tenus il y a quelque temps par ce dernier. Le leader druze avait en effet déclaré en janvier, sur la chaîne Future TV, avoir refusé de se rendre en Arabie saoudite suite à une invitation du prince héritier Mohammad ben Salmane, au moment où, en septembre dernier, le chef des Forces libanaises Samir Geagea et le chef des Kataëb Samy Gemayel s’y trouvaient, « pour ne pas, avait-il dit, que ce déplacement soit interprété comme une prise de position pour un axe contre un autre ».
Interrogé par la suite par L’OLJ, le chef du PSP, qui participait à la cérémonie d’inauguration de l’avenue Roi Salmane, sur le front de mer, a suggéré que l’incident avec Riyad était clos et rappelé qu’il avait condamné le 25 mars dernier les tirs de missiles des rebelles houthis yéménites sur le territoire saoudien.

Dans le cadre du renforcement des relations libano-saoudiennes après la crise qui a suivi l’épisode de l’annonce de la démission, finalement retirée, du Premier ministre Saad Hariri depuis Riyad, le président de la République, Michel Aoun, a reçu hier une invitation officielle du roi d’Arabie saoudite, Salmane ben Abdel Aziz, pour participer au sommet arabe prévu à Dhahran (est de...

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