Après une montée en puissance fulgurante en 2014 et la conquête de vastes territoires en Syrie et en Irak, les jihadistes de l'EI ont vu leur "califat" autoproclamé se réduire comme peau de chagrin sous le coup de multiples offensives.
Mais l'organisation ultraradicale, défaite en Irak et acculée en Syrie dans d'ultimes poches, garde sa force de nuisance et continue de frapper régulièrement les troupes du régime de Bachar al-Assad, dans l'est du pays voire dans la capitale Damas.
"Au moins 19 combattants prorégime ont été tués dans plusieurs attaques perpétrées ces dernières 24 heures par des jihadistes, dans la ville de Boukamal et dans sa périphérie", a rapporté dimanche l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Située dans la province de Deir Ezzor, dans l'est syrien, la ville de Boukamal a longtemps été l'un des noyaux durs de la présence jihadiste en Syrie, l'une des dernières villes près de la frontière irakienne qu'ils ont perdue fin 2017.
L'organisation extrémiste contrôle moins de 5% du territoire syrien, selon l'OSDH, notamment des réduits désertiques dans l'est ou dans le centre de la Syrie.
En mars, les jihadistes ont toutefois réussi un coup d'éclat en prenant le contrôle de Qadam, un quartier du sud de la capitale Damas, après des combats avec les forces prorégime, selon l'OSDH.
Le bilan des morts dans les rangs des forces prorégime est monté à 116, "après la découverte de nouveaux corps de combattants initialement portés disparus", selon le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.
Un bilan précédent de l'OSDH faisait état de 62 tués dans ces combats à Qadam.
Déclenché en 2011, le conflit en Syrie s'est complexifié au fil des ans avec l'implication de pays étrangers et de groupes jihadistes, sur un territoire de plus en plus morcelé. Il a fait plus de 350.000 morts.
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