Le bureau de presse du cheikh chiite arrêté dénonce un coup monté du Hezbollah

Le bureau de presse du cheikh Abbas al-Jawhari a affirmé jeudi que le dignitaire, arrêté jeudi pour trafic de drogue, était tombé dans un piège du Hezbollah, dressé pour faire pression sur lui et l'amener à retirer sa candidature aux élections législatives du 6 mai, où il est candidat dans la circonscription de Baalbeck-Hermel.

"Il y a à peu près cinq ans, le frère du député Hussein Moussaoui a loué un appartement à Baalbeck, dans lequel avait également vécu auparavant le cheikh Abbas al-Jahwari", peut-on lire dans le communiqué. "Lorsque M. Moussaoui a quitté l'appartement, des pilules de Captagon y ont été saisies et M. Moussaoui s'est retrouvé au centre d'une enquête, tout comme le cheikh Jahwari, poursuit le texte. Il s'est avéré qu'il s'agissait d'un piège du Hezbollah destiné à faire tomber le cheikh en raison de son opposition à l'implication du Hezbollah en Syrie. Le cheikh avait alors publié un communiqué clamant son innocence et dénonçant ce piège."

Le communiqué souligne ensuite que "le cheikh a été arrêté par la Sûreté générale pour les mêmes raisons, et cela est dû à des pressions du Hezbollah visant à forcer M. Jawhari a retirer sa candidature, ce dernier étant le seul chiite capable de faire de l'ombre à la liste du Hezbollah". 

Plus tôt dans la soirée, la SG avait annoncé avoir arrêté le cheikh lorsque ce dernier s'était rendu au siège de la Sûreté à Beyrouth pour une procédure administrative, en raison d'un mandat d'arrêt par contumace émis à son encontre en février 2018 par le juge d'instruction du Mont-Liban.