Le ministre libanais des Affaires étrangères, Gebran Bassil, a annoncé mercredi qu'il allait présenter un projet de loi permettant aux Libanaises mariées à des étrangers, à l'exception des Palestiniens et des Syriens, de transmettre leur nationalité à leurs enfants, une revendication portée par plusieurs collectifs de la société civile.
"Nous allons présenter un projet de loi pour réaliser l'égalité entre les femmes et les hommes en donnant aux femmes, mariées à des non-Libanais, à l'exception des hommes venant des pays voisins, le droit de transmettre leur nationalité à leurs enfants", a déclaré M. Bassil lors d'une conférence de presse organisée à son ministère. "La Constitution interdit la naturalisation, et l'Etat libanais est attachée au droit au retour des Palestiniens et des réfugiés syriens", a-t-il ajouté.
Selon la loi, les femmes libanaises, contrairement aux hommes, n'ont pas le droit de transmettre leur nationalité à leurs époux et enfants. Les responsables politiques qui s'opposent à un changement de la loi avancent comme raison, directement ou indirectement, un éventuel déséquilibre démographique et confessionnel, dans le cas où les femmes libanaises sont mariées à des hommes palestiniens ou syriens à titre d'exemple. Les femmes libanaises concernées par ces revendications manifestent régulièrement depuis de nombreuses années.
Par ailleurs, M. Bassil a indiqué qu'il allait proposer de nouvelles pistes pour permettre aux personnes d'origine libanaise d'obtenir la nationalité.
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