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Culture - Conférence de presse

Bipod 2018 mène la danse pour la femme

La quatorzième édition du festival de danse contemporaine, qui présentera onze spectacles internationaux, se déroulera du 11 au 27 avril au D Beirut, secteur Quarantaine, en hommage aux filles d’Ève.

Mia Habis et Omar Rajeh annonçant Bipod 2018. Photo Michel Sayegh

Quatorze années au compteur pour un festival qui laisse assurément des marques indélébiles dans nos cellules mnémoniques. Des images de corps défiant les lois de la physique et de l’apesanteur, prouvant la force de l’imagination et de la créativité. Des images et des sons que le spectateur beyrouthin attend avec impatience chaque printemps, prêt à ouvrir grand ses rétines pour absorber ces moments récréatifs mais qui sondent aussi, à leur façon, l’âme humaine, ses joies comme ses tourments. Pour son édition 2018, qui se déroule du 11 au 27 avril au D Beirut, secteur Quarantaine, le festival Bipod (Beirut International Platform of Dance) a réuni une belle brochette de spectacles de danse contemporaine venus d’Espagne, d’Italie, des USA, de Norvège, d’Allemagne, de Suisse et de l’Islande, avec un dénominateur commun, ou plutôt « dénominatrice commune » : la femme. C’est à elle que le binôme dansant et qui fait danser tout le monde – c’est-à-dire Mia Habis (chorégraphe, danseuse et directrice artistique du festival) et Omar Rajeh (chorégraphe, danseur et fondateur du festival) – ont voulu dédier ce Bipod numéro 14.
Ils l’ont annoncé hier lors d’une conférence de presse tenue au musée Sursock, en présence d’Edoardo Crisafulli, directeur de l’Institut culturel italien ; Kristin Smith, attachée culturelle à l’ambassade des États-Unis ; Mani Pournaghi, directeur du Goethe Institut Liban ; Lynn Tehini Kassatli, représentant le ministre de la Culture Ghattas Khoury, et de Zeina Arida, directrice du musée Sursock.

« C’est un hommage rendu non seulement aux femmes chorégraphes, mais aussi à toutes les femmes qui, en public ou en privé, se battent au quotidien et réussissent à poursuivre remarquablement leur chemin dans la vie. À toutes les femmes qui le sont et à toutes celles en devenir », a déclaré Mia Habis.

Charlie PRINCE
Cette année donc, les différents langages chorégraphiques des femmes sont à l’honneur. « Pour célébrer leur créativité et leur dur labeur qui remet en question notre société et met en valeur des idées et de nouveaux concepts pouvant se muer en outils pour le progrès et le changement », ajoute la directrice artistique du festival.

Au programme, des spectacles qui partagent des valeurs de : solidarité avec « We Women » de la compagnie Sol Pico ; d’humilité et de dignité avec Cristiana Morganti ;
de considération et de respect avec Ruth Childs ; de liberté des corps pulvérisant les préjugés avec Silvia Gribaudi et Erna Omarsdottir ; et de conscience sociale avec Anna Konjetsky et Annamaria Ajmone. Mais nous aurons également l’occasion d’assister aux travaux tout aussi éloquents de Roberto Castello, Francesco Scavetta et Israel Galvan.

Cette édition est marquée par une absence de participation de la part des compagnies françaises et britanniques. « Les communications avec les instituts culturels concernés n’ont pas aboutis », dira un laconique Omar Rajeh. « Mais elle est caractérisée par une coopération renforcée avec l’Italie, assure le chorégraphe. Au cours des années, Maqamat a réalisé plusieurs programmes d’échange avec l’Italie, c’est ainsi que cette édition propose un focus sur l’art italien de la danse contemporaine. »
Dans le cadre du festival, les 7èmes rencontres Laymoun présentent les travaux d’une vingtaine d’artistes du Liban (dont Charlie Prince, danseur lauréat du 2e prix OLJ-SGBL Génération Orient saison 2) et de plusieurs pays arabes. « Nous accueillons toutes les institutions affiliées à l’APAP (Advance performing arts project), un réseau international regroupant 11 organisations culturelles européennes », note Rajeh.
Après Abdel Halim Caracalla honoré en 2017, Bipod décerne cette année le Life achievement award à Georgette Gébara, figure emblématique et pionnière de la danse au Liban.
Il convient de signaler que Bipod 2018 sera clôturé le vendredi 27 avril par une exposition de photos glanées au cours du festival par la talentueuse Myriam Boulos.

www.maqamat.org

Le top 3 de la rédaction


Photo Federico de Marco

Rose/ Silvia Gribaudi
À ne pas rater la performance de cette artiste italienne toute en rondeurs qui cultive ses performances scéniques avec un humour acide. Rosa est inspirée à la fois de l’imagerie de Botero et de l’aérobic de Jane Fonda des années 80.
Le 18 avril, à 21h, à D Beirut


Photo Elvio Caria

Scarlett’s /Ruth Childs
En 2014, la célèbre Lucinda Childs a transmis trois de ses solos emblématiques à sa nièce, Ruth Childs. Cette soirée est l’occasion de découvrir des œuvres de plus de cinquante ans qui rappellent avec force toute la radicalité du geste postmoderne.
Le 19 avril, 20h30, D Beirut


Photo Gregory Batardon

Aldes/ Roberto Castello
«In Girum Imus Nocte Et Consumimur Igni». Un titre latin énigmatique pour une pièce où la danse est convulsion et le geste subi jusqu’à aliénation. Par Roberto Castello, le plus engagé idéologiquement et controversé politiquement des chorégraphes italiens.
20 avril, 20h30, D Beirut


Pour mémoire

Une 13e édition qui démarre le 13 avril

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