Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde

Ankara resserre l’étau sur Afrine

L’armée turque a resserré son étau hier sur la ville syrienne de Afrine, dans le cadre de l’offensive lancée le 20 janvier pour chasser une force kurde syrienne de cette région frontalière de la Turquie. Face au spectre d’un siège ou d’un assaut sur cette cité de quelque 350 000 habitants, de nombreux civils tentent de fuir la ville, qui manque d’eau et d’électricité, ou cherchent de la nourriture et des médicaments, faisant craindre un nouveau drame humanitaire en Syrie.
« Afrine sera complètement tombée d’ici à ce soir », a assuré hier matin le président turc Recep Tayyip Erdogan, avant que la présidence tempère ses propos, assurant qu’il espérait en fait que « l’encerclement » de la ville soit « totalement achevé d’ici à ce (mercredi) soir ».
« Il semble que le président (...) Erdogan rêve éveillé en parlant d’une chute de Afrine », a rétorqué Redur Khalil, un porte-parole des YPG (Unités de protection du peuple, kurdes). Pourtant, l’étau s’est bien resserré sur la ville, que de nombreux civils sont en train de fuir, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), et les forces de l’offensive turque ont déjà capturé plus de 70 % de l’enclave kurde. L’unique voie de sortie de Afrine étant désormais visée par des bombardements, qui ont tué hier 10 combattants prorégime, de nombreux civils décident de se faire aider par des passeurs contre de grosses sommes d’argent pour fuir la ville, selon l’OSDH.
Parallèlement, l’offensive du régime se poursuit dans la Ghouta où au moins 31 civils ont encore été tués dans les bombardements qui ont visé notamment Hammouriyé, selon l’OSDH. Le groupe rebelle Faylaq al-Rahmane, qui contrôle la partie sud de l’enclave, a perdu deux commandants et dix combattants dans les bombardements hier, a indiqué l’OSDH, selon qui « le régime tente de mettre la pression sur Faylaq al-Rahmane pour le pousser à accepter un règlement » qui mettrait fin à son offensive. Aucune évacuation n’a eu lieu du secteur sud de l’enclave soumis à de violents bombardements. Mais dans le nord, des évacuations médicales ont eu lieu à Douma pour la deuxième journée consécutive, à la faveur d’un accord entre le groupe rebelle Jaïch al-Islam et la Russie via l’ONU.

L’armée turque a resserré son étau hier sur la ville syrienne de Afrine, dans le cadre de l’offensive lancée le 20 janvier pour chasser une force kurde syrienne de cette région frontalière de la Turquie. Face au spectre d’un siège ou d’un assaut sur cette cité de quelque 350 000 habitants, de nombreux civils tentent de fuir la ville, qui manque d’eau et d’électricité,...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut