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Campement protestataire à risque annoncé dans la bande de Gaza

Les Palestiniens comptent planter des centaines de tentes fin mars le long de la frontière israélienne dans la bande de Gaza, en signe de soutien aux réfugiés et au risque de tensions avec les forces israéliennes, ont indiqué les organisateurs jeudi.
Le mouvement est prévu pour durer du 30 mars au 15 mai, des dates significatives dans le calendrier palestinien.
La première marque la "Journée de la terre", qui commémore tous les ans la mort de six Arabes sans armes, tués lors de heurts avec les forces israéliennes à l'occasion de manifestations contre des expropriations de 1976.

La seconde date correspond aux commémorations annuelles de la "Nakba" (la "catastrophe" en arabe) qu'a représenté pour les Palestiniens la proclamation de l'Etat d'Israël en 1948. La première guerre israélo-arabe qui a suivi la création d'Israël a jeté sur les routes des centaines de milliers de personnes.

Le mois de mai devrait en outre voir les Etats-Unis inaugurer à Jérusalem leur ambassade en Israël, corollaire de la décision américaine de reconnaître cette ville comme la capitale de l'Etat hébreu. Cette décision a ulcéré les Palestiniens. Le président Donald Trump a cependant déclaré lundi qu'il pourrait assister à l'inauguration.

Les manifestants qui planteront leurs tentes dans la bande de Gaza réclameront le droit au retour des réfugiés, revendication palestinienne fondamentale en vue d'une éventuelle résolution du conflit israélo-palestinien.
Les manifestants pourraient rester de manière prolongée dans les tentes, et des activités sont prévues pour les jeunes ou pour les groupes, ont indiqué les organisateurs.

La manifestation a reçu le soutien de tous les groupes politiques à Gaza, y compris du mouvement islamiste Hamas, qui gouverne l'enclave soumise aux blocus d'Israël et de l'Egypte, ses deux voisins.
L'armée israélienne postée de l'autre côté de la barrière de sécurité envisage le rassemblement annoncé comme une menace potentielle, a rapporté la presse.
Les abords de la frontière sont régulièrement le théâtre de heurts, des Palestiniens venant défier à coups de projectiles les soldats israéliens qui ripostent par des tirs de balles en caoutchouc ou à balles réelles.

L'armée israélienne s'inquiète du risque que des familles prennent part à des marches près de la barrière de sécurité et du tort que pourrait causer à son image toute riposte, surtout si elle cause des victimes, a écrit le quotidien israélien Yediot Aharonot. Elle s'alarme aussi d'une possible escalade, selon le journal.

Israël a livré trois guerres au Hamas et à ses alliés armés dans la bande de Gaza depuis 2008.
Le Hamas a démenti être à l'origine de la protestation.
"Il s'agit d'un mouvement populaire, de nature pacifique et citoyenne", a dit à l'AFP un haut responsable du mouvement, Bassem Naïm. "Nous nous attendons à ce que l'occupation (Israël) le réprime, mais lui seul portera toute la responsabilité", a-t-il ajouté.

Les Palestiniens comptent planter des centaines de tentes fin mars le long de la frontière israélienne dans la bande de Gaza, en signe de soutien aux réfugiés et au risque de tensions avec les forces israéliennes, ont indiqué les organisateurs jeudi. Le mouvement est prévu pour durer du 30 mars au 15 mai, des dates significatives dans le calendrier palestinien. La première marque la...