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Liban - Journée internationale de la femme

Aoun invite les Libanaises à « ne pas attendre les quotas politiques »

Michel Aoun prenant la parole lors d’une réunion hier pour la Journée internationale de la femme, à Baabda. Photo Dalati et Nohra

Le président de la République, Michel Aoun, a appelé hier les Libanaises à « prendre des initiatives » politiques et « ne pas attendre » que des opportunités leur soient offertes, notamment sous forme de quotas au Parlement, lors d’une réunion de consultation au palais de Baabda pour la Journée internationale de la femme, qui est célébrée aujourd’hui.
 « N’attendez pas que les hommes vous donnent un rôle à jouer comme s’il s’agissait d’une offre ou d’un don, sous forme de quotas », a affirmé le président Aoun. « Prenez des initiatives, imposez votre présence et impliquez-vous politiquement, de façon active et non passive », a-t-il souligné, avant d’ajouter : « Les derniers sondages électoraux ont montré que les femmes votent rarement pour d’autres femmes. »
Ces propos interviennent alors que 111 femmes ont présenté leur candidature en vue des législatives de mai, sur un total de 976 candidats, un véritable record. La loi électorale actuelle ne prévoit pas de quota assurant une participation féminine au scrutin, malgré les nombreuses revendications des féministes qui réclamaient un minimum de 30 % de sièges parlementaires pour les femmes.
Le chef de l’État a encore appelé « à supprimer toutes les inégalités juridiques et sociales entre les hommes et les femmes, et renforcer l’égalité sur base des compétences et du mérite » de chacun, ainsi qu’à « voter au Parlement les lois nécessaires à la mise en place de l’égalité en termes de droits et de devoirs ». « Beaucoup a été fait malgré les difficultés et les obstacles », a-t-il ajouté.

« Nous avons suffisamment attendu ! »
La ministre d’État pour le Développement administratif Inaya Ezzeddine, qui assistait à la réunion à Baabda, a pour sa part exprimé le souhait de « voir le législatif mettre en place des infrastructures légales qui donneront ses droits à la femme libanaise et interdiront toute forme de discrimination et de violence contre les femmes ». Prenant également la parole lors de cet événement, la présidente du Conseil national de la femme libanaise, Claudine Aoun Roukoz, a quant à elle mis l’accent sur une « série de droits que les Libanaises n’ont toujours pas, au niveau de la vie quotidienne, de la sécurité de la santé, de la protection contre la violence physique et morale, et contre les mariages précoces ».
L’ambassadrice de l’Union européenne, Christina Lassen, a insisté dans un communiqué publié hier sur l’importance de la présence féminine dans le domaine politique au Liban. « Le Liban faisait partie des premiers pays du Moyen-Orient à avoir accordé aux femmes le droit de vote en 1953. Mais aujourd’hui, 60 ans plus tard, il n’y a que quatre femmes au Parlement sur cent vingt-huit députés. Nous pensons que la présence des femmes dans des positions de leadership et en politique est absolument cruciale », a-t-elle dit.
L’entité des Nations unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, ONU Femmes, a pour sa part appelé à travailler pour donner aux femmes leurs droits, dans la ville ainsi que dans les régions rurales. « Il est temps de travailler en faveur de l’équité entre les sexes. Nous avons suffisamment attendu ! » a souligné ONU Femmes dans un communiqué.

Le président de la République, Michel Aoun, a appelé hier les Libanaises à « prendre des initiatives » politiques et « ne pas attendre » que des opportunités leur soient offertes, notamment sous forme de quotas au Parlement, lors d’une réunion de consultation au palais de Baabda pour la Journée internationale de la femme, qui est célébrée aujourd’hui....

commentaires (1)

Pour une fois que Aoun dit quelque chose d'intelligent: "N’attendez pas que les hommes vous donnent un rôle à jouer comme s’il s’agissait d’une offre ou d’un don, ... Prenez des initiatives, imposez votre présence et impliquez-vous politiquement, de façon active et non passive". Les femmes comme les hommes sont égaux devant la loi et devant Dieu. Imposer des quotas les transforment en minorité ou citoyen de seconde zone alors qu'elles sont aussi nombreuses et efficaces que les hommes. Au lieu d'imposer des quotas il faudrait commencer par éduquer les enfants a se respecter entre filles et garçons. Il faut les éduquer en leur inculquant que ce qui est permis ou défendu pour lui l'est aussi pour elle et vice versa. Ce n'est qu'à partir de là que les choses changeront. Mais avec des Hassouna, Raad, Muftis et autres autorités religieuses anachroniques y aura-t-il des changement possible? C'est pourtant possible, la preuve, les 111 femmes présentent aux élections de 2018. Bonne chance mesdames et ne vous laissez pas intimider par ces ours mal léchés de notre monde politique.

Pierre Hadjigeorgiou

10 h 10, le 08 mars 2018

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Commentaires (1)

  • Pour une fois que Aoun dit quelque chose d'intelligent: "N’attendez pas que les hommes vous donnent un rôle à jouer comme s’il s’agissait d’une offre ou d’un don, ... Prenez des initiatives, imposez votre présence et impliquez-vous politiquement, de façon active et non passive". Les femmes comme les hommes sont égaux devant la loi et devant Dieu. Imposer des quotas les transforment en minorité ou citoyen de seconde zone alors qu'elles sont aussi nombreuses et efficaces que les hommes. Au lieu d'imposer des quotas il faudrait commencer par éduquer les enfants a se respecter entre filles et garçons. Il faut les éduquer en leur inculquant que ce qui est permis ou défendu pour lui l'est aussi pour elle et vice versa. Ce n'est qu'à partir de là que les choses changeront. Mais avec des Hassouna, Raad, Muftis et autres autorités religieuses anachroniques y aura-t-il des changement possible? C'est pourtant possible, la preuve, les 111 femmes présentent aux élections de 2018. Bonne chance mesdames et ne vous laissez pas intimider par ces ours mal léchés de notre monde politique.

    Pierre Hadjigeorgiou

    10 h 10, le 08 mars 2018

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