Transfert de l'ambassade américaine à Jérusalem en mai : une nouvelle humiliation pour les Arabes, selon le Hezbollah

Le Hezbollah a condamné lundi l'annonce par les Etats-Unis de la date du transfert de leur ambassade en Israël de Tel Aviv à Jérusalem, en mai 2018, ce qui correspond à la commémoration de la "Nakba", estimant qu'il s'agit d'une "nouvelle humiliation" pour les Arabes, ainsi que la décision israélienne d'imposer des taxes aux Eglises chrétiennes dans la Ville sainte . 

"La décision de transférer l'ambassade américaine à Jérusalem à la mi-mai conclut l'agression lancée il y a quelques mois par le président américain", Donald Trump, a affirmé le parti chiite dans un communiqué. "Il s'agit d'une nouvelle étape du processus de judaïsation de la Ville Sainte et de liquidation de la cause palestinienne", a déclaré le Hezbollah, qualifiant la décision de faire coïncider ce transfert avec les commémorations de la Nakba, de "nouvelle humiliation pour les Arabes". 

Les Palestiniens commémorent chaque année la proclamation de l'Etat d'Israël, le 14 mai 1948, comme la "Nakba" (la "catastrophe" en arabe), synonyme d'exode pour des centaines de milliers de personnes.

Pour le parti pro-iranien, "il est évident que la complicité officielle arabe a encouragé Washington à prendre cette décision et à accélérer son application". Le Hezbollah a dans ce contexte appelé "les peuples arabes, musulmans et libres du monde entier à se mobiliser de façon efficace afin de discréditer cette agression et de s'y opposer". Le parti a considéré "l'intifada et la résistance" comme "les meilleurs moyens" pour les Arabes de "récupérer les territoires occupés et les lieux saints". 

Le Hezbollah a par ailleurs condamné la décision de la municipalité de Jérusalem de faire payer aux Eglises de Jérusalem des impôts sur leurs biens immobiliers, qualifiant ces mesures fiscales de "tentative d'affaiblir la présence chrétienne à Jérusalem". "La Ville Sainte est la ville de toutes les religions du Livre et doit le rester", a affirmé le parti.

Dimanche, les chefs des Églises grecque orthodoxe, arménienne et catholique de Jérusalem, qui partagent la garde du Saint Sépulcre, ont pris l'initiative "sans précédent" selon eux de fermer jusqu'à nouvel ordre les portes de l'Eglise, afin de dénoncer cette décision israélienne.