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L'UE affiche ses divergences sur l'intégration des Balkans

Les pays de l'UE ont exposé jeudi à Sofia leurs divergences sur les perspectives d'élargissement aux pays des Balkans, dont la Bulgarie, qui préside actuellement l'Union, est partisane pour éviter de laisser le champ libre à d'autres puissances, comme la Russie.

Pour le Premier ministre bulgare Boïko Borissov, "s'il n'y a pas d'élargissement maintenant, il n'y aura pas d'autres occasions", a-t-il dit à des journalistes en marge d'une rencontre informelle des ministres des Affaires étrangères de l'UE à Sofia.
"Autrement, la Chine, la Russie et la Turquie, qui ont des projets pour la région, vont se lancer dès aujourd'hui", a-t-il averti.
"C'est notre Europe et c'est notre devoir de nous occuper de cette partie de l'Europe aussi", a ajouté le Premier ministre bulgare.

L'UE a démarré des pourparlers d'adhésion avec la Serbie début 2014 et avec le Monténégro en 2012. Mais le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a récemment prévenu les pays des Balkans qu'ils ne pourront pas rejoindre l'UE avant d'avoir réglé leurs querelles frontalières, rendant hypothétique la perspective d'une première vague d'intégration à l'horizon 2025.

Dans le camp des partisans de l'élargissement, le chef de la diplomatie hongroise Peter Szijarto a estimé que l'horizon 2025 était "trop éloigné".
"Il est évident que les Etats Unis ont une stratégie pour les Balkans occidentaux, la Russie a une stratégie pour les Balkans occidentaux, la Turquie a une stratégie pour les Balkans occidentaux - seule l'Union européenne est extrêmement lente", a-t-il critiqué.

La réunion de Sofia s'inscrit dans le cadre de la préparation du sommet de l'UE sur les Balkans prévu mi-mai en Bulgarie où sera abordée la question de l'élargissement. Celle ci suscite de nombreuses réticences parmi les Etats membres.

Le ministre slovène des Affaires étrangères Karl Erjavec a estimé "irréaliste" la date de 2025.
"La Slovénie a mené pendant 20 ans un dialogue avec la Croatie pour trouver une solution concernant la frontière (...)" entre les deux pays, a-t-il relevé. Les deux pays continuent de se disputer la baie de Piran, au nord de l'Adriatique, malgré un arbitrage international.

D'autres litiges territoriaux subsistent sur le territoire de l'ex-Yougoslavie déchiré par de violents conflits au début des années 90. Et la question du Kosovo, une ancienne province serbe, n'est pas la moindre. Sans parler d'une reconnaissance de son indépendance, la normalisation des relations entre Belgrade et Pristina paraît toujours aussi lointaine.

"Il est clair que les pays ont vocation à entrer dans l'UE (...) c'est incontestable mais il est clair qu'il y a des conditions, des exigences et que le chemin pour y accéder est difficile", a déclaré le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian.
En attendant, la Commission européenne a élaboré une stratégie politico-économique dotée de financements ciblés.

Les pays de l'UE ont exposé jeudi à Sofia leurs divergences sur les perspectives d'élargissement aux pays des Balkans, dont la Bulgarie, qui préside actuellement l'Union, est partisane pour éviter de laisser le champ libre à d'autres puissances, comme la Russie.Pour le Premier ministre bulgare Boïko Borissov, "s'il n'y a pas d'élargissement maintenant, il n'y aura pas d'autres occasions",...