Les taxis, camionneurs et bus privés libanais reportent sine die leur grève qui était prévue jeudi

Les chauffeurs de taxis, camionneurs et conducteurs de bus privés libanais ont annoncé mardi qu'ils reportaient sine die leur grève prévue jeudi, après avoir rencontré le ministre de l'Intérieur, Nohad Machnouk, et obtenu des assurances de sa part, rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).

"Sachant que le ministre de l'Intérieur s'est engagé a mettre en application nos demandes, il est logique que nous reportions notre grève en attendant de rencontrer le Premier ministre Saad Hariri vendredi. Nous déciderons des prochaines étapes que nous suivrons à partir de la semaine prochaine", a annoncé le président de la Fédération des syndicats des transporteurs terrestres, Bassam Tleiss.

M. Machnouk a fait savoir qu'il s'engageait à "appliquer toutes les demandes relevant des prérogatives du ministère de l'Intérieur et qui obéissent aux lois (...)".

"Nous remercions M. Machnouk et le ministre des Transports, Youssef Fenianos, pour leur coopération, et nous espérons un dénouement positif", a pour sa part déclaré le président de la Confédération générale des travailleurs du Liban (CGTL), Béchara Asmar.

Les chauffeurs réclament, entre autres, l'annulation du processus de privatisation des centres d'inspection mécanique et d'enregistrement des véhicules. Ils appellent l'État à reprendre le contrôle de ces centres, alors que le contrat BOT (Build Operate Transfer) qui en confiait la gestion à la société Fal a pris fin le 1er juillet. Les syndicats protestent également contre l'augmentation des tarifs qui seront imposés aux usagers par le nouveau prestataire. Ils critiquent en outre les compagnies de chauffeurs privés tels qu'Uber et Kareem, qui, selon eux, leur font concurrence de manière déloyale.