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Paris va réexaminer les demandes de visas d'ex-auxiliaires afghans de l'armée française

Ils craignent d'être tués pour avoir travaillé avec des troupes étrangères: des anciens auxiliaires afghans de l'armée française qui s'étaient vu refuser leur relocalisation en France pourront déposer de nouvelles demandes de visas, à la faveur d'une décision du gouvernement obtenue mardi par l'AFP.

Le gouvernement procédera "dans les semaines qui viennent à un réexamen à titre humanitaire des dossiers de demande de relocalisation" de ces dizaines d'Afghans qui ont notamment occupé le rôle d'interprète pour les forces françaises, a indiqué le ministère des Armées dans un "mémoire en défense" du 1er février adressé au Conseil d'Etat.

Interrogé à ce sujet, le ministère des Affaires étrangères a confirmé mardi que "les différents services de l'État concernés étudient les modalités d'un possible réexamen des dossiers".
Quelque 770 "personnels civils de recrutement local" (PCRL) ont collaboré avec l'armée française en tant qu'interprètes, chauffeurs ou employés de maison à l'époque de la mission militaire française en Afghanistan (2001-2014). Certains affirment être menacés de mort par les insurgés talibans qui les accusent de "trahison".

Dans son mémoire, le ministère des Armées affirme que lors de l'examen des demandes, "la nature et l'intensité de la menace pesant sur le demandeur en Afghanistan et son lien avec l'armée française" seront pris en compte.
"En cas de décision favorable, l'accueil en France fera l'objet d'un dispositif ad hoc prévoyant un accompagnement personnalisé des intéressés", a conclu le ministère.
"Le gouvernement français acte que la situation est dramatique. Il ne peut plus faire en sorte de ne pas voir", a estimé auprès de l'AFP l'avocate Caroline Decroix, vice-présidente de l'Association des interprètes afghans de l'armée française.

Quelque 173 anciens auxiliaires afghans ont obtenu des visas pour la France, en deux vagues, en 2013 et 2015. Mais sur 252 demandes déposées en 2015, 152 ont essuyé un refus.
Sur ces 152, une trentaine ont saisi le tribunal administratif de Nantes (ouest), qui les a déboutés. Neuf d'entre eux se sont alors tournés vers le Conseil d'Etat l'an dernier et dans six cas la plus haute juridiction administrative a enjoint les autorités à réexaminer les demandes de visas.
Au total, ce sont donc un peu moins de 150 anciens auxiliaires qui vont pouvoir déposer une nouvelle demande.

Ils craignent d'être tués pour avoir travaillé avec des troupes étrangères: des anciens auxiliaires afghans de l'armée française qui s'étaient vu refuser leur relocalisation en France pourront déposer de nouvelles demandes de visas, à la faveur d'une décision du gouvernement obtenue mardi par l'AFP.Le gouvernement procédera "dans les semaines qui viennent à un réexamen à titre...