Réfugiés syriens et Israël au menu de l'entretien Aoun-Steinmeier

Le président libanais Michel Aoun s'est entretenu lundi avec son homologue allemand, Frank-Walter Steinmeier, au palais présidentiel de Baabda. Plusieurs dossiers étaient au menu de ces discussions.

"Nous avons évoqué la participation de l'Allemagne à la conférence de Rome 2 (le 28 février), consacrée au soutien à l'armée libanaise et aux forces de sécurité, à celle du Cèdre à Paris (en avril prochain), consacrée, elle au financement d’un large programme de modernisation des infrastructures libanaises, ainsi qu'à celle de Bruxelles (prévue pour le printemps) sur la crise des réfugiés syriens", a déclaré le chef de l’État à l'issue de son entretien avec M. Steinmeier.

"Nous avons assuré au président allemand que la question du fardeau des réfugiés syriens relève de la responsabilité de la communauté internationale", a ajouté M. Aoun, appelant à "mettre rapidement un terme aux souffrances des réfugiés en leur assurant un retour sûr dans leur pays". Fin novembre, le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés a recensé 997.905 réfugiés syriens enregistrés au Liban, en grande majorité des femmes et des enfants.

Par ailleurs, le président Aoun a insisté sur l'importance que l'Allemagne soit aux côtés du Liban face aux agressions israéliennes quotidiennes et la mise en œuvre dans son intégralité de la résolution 1701.

"Nous avons également évoqué la situation régionale et internationale. Il est temps que des solutions pacifiques soient mises en œuvre pour mettre fin à la violence, aux guerres et au terrorisme qui menacent la stabilité et l'unité des pays arabes", a ajouté M. Aoun.

De son côté, M. Steinmeier a déclaré que "la coexistence au Liban, confronté à de grands défis économiques et sociaux, était un modèle pour la région". "Il est dans l'intérêt de l'Allemagne que le Liban soit stable", a-t-il ajouté.

Le président allemand était arrivé plus tôt dans la journée à l'aéroport international de Beyrouth, en compagnie de son épouse et d'une délégation officielle. Il avait été reçu par le ministre de la Culture, Ghattas Khoury.

Cette visite est la première depuis 120 ans pour un président allemand au Liban.