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France : vers une sortie de crise sur les prisons

Le conflit qui paralyse les prisons françaises depuis douze jours a connu un tournant vendredi avec la signature par le syndicat majoritaire d'un protocole d'accord avec le gouvernement.

Le ministère de la Justice a indiqué à l'AFP que ce protocole d'accord, que le syndicat majoritaire Ufap-Unsa va signer, serait "rapidement" appliqué.

Le mouvement de grogne, lancé après l'agression de surveillants par un détenu jihadiste dans un établissement pénitentiaire du nord, s'est amplifié à la suite d'une série d'agressions et de négociations infructueuses. Après le rejet d'un premier projet d'accord, le mouvement s'est durci et donné lieu à des blocages de dizaines de prisons à travers le pays.

La ministre de la Justice Nicole Belloubet a proposé jeudi aux trois grands syndicats un projet d'accord censé répondre à la colère des 28.000 surveillants. Il comprend notamment des mesures pour améliorer la gestion des détenus radicalisés, renforcer la sécurité des agents (gilets pare-balles, menottes...), la création de 1.100 emplois supplémentaires et une enveloppe de plus de 30 millions d'euros pour des indemnités.

Alors que les deux autres syndicats représentatifs, FO et la CGT, ont rejeté cet accord, l'Ufap-Unsa a affirmé vendredi avoir pris ses "responsabilités" et juge que le texte est une "base d'évolution profonde de notre système carcéral, où la sécurité et l'ordre doivent redevenir des valeurs fortes", dans un communiqué. Ce projet d'accord "traduit une volonté de changer le fonctionnement des prisons devenues de véritables coupe-gorge et zones de non droit", relève encore le syndicat majoritaire (environ 40%).

Le mouvement de protestation, très suivi cette semaine, avait semblé faiblir vendredi matin, avec 62 établissements sur 188 touchés, contre 116 jeudi, selon les chiffres de la Direction de l'administration pénitentiaire (DAP).

La ministre Nicole Belloubet a défendu vendredi matin sur la radio Europe 1 "des propositions très sérieuses" et espéré "une prise de responsabilité, une prise de conscience" des surveillants, et une reprise rapide du travail.

Le conflit qui paralyse les prisons françaises depuis douze jours a connu un tournant vendredi avec la signature par le syndicat majoritaire d'un protocole d'accord avec le gouvernement.Le ministère de la Justice a indiqué à l'AFP que ce protocole d'accord, que le syndicat majoritaire Ufap-Unsa va signer, serait "rapidement" appliqué.Le mouvement de grogne, lancé après l'agression de...