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Moyen Orient et Monde - Chili

Le pape défend les migrants et un évêque controversé

À l’issue de la messe qu’il a célébrée dans la région d’Iquique au Chili, hier, le pape (au centre) s’est porté au secours d’une policière à cheval, désarçonnée par sa monture au passage de la papamobile. Photo AFP

Indigènes spoliés, migrants illégaux, scandales de pédophilie au sein de l’Église… Le pape François a bouclé hier sa visite au Chili, rythmée par des sujets sensibles, avant de s’envoler vers le Pérou.
Au cours de sa dernière étape au Chili, une messe insolite devant 50 000 personnes, sur un bandeau de sable entre mer et cordillère andine, le pape a pu aborder le sujet emblématique de son pontificat : la défense des migrants de la planète. Adepte des « périphéries » au sein même des pays lointains qu’il visite, l’infatigable souverain pontife argentin, âgé de 81 ans, avait choisi hier Playa Lobito, lieu isolé à 20 km d’Iquique, ville elle-même située à 1 850 km au nord de la capitale Santiago. Après avoir marqué sa proximité, la veille, aux indigènes chiliens dans le sud du pays, le pape a conclu son voyage dans une région qui connaît un boom d’arrivées de migrants, notamment des pays frontaliers du Pérou et de la Bolivie. « Soyons attentifs à ceux qui tirent profit de la situation irrégulière de beaucoup de migrants, parce qu’ils ne connaissent pas la langue ou n’ont pas des papiers en règle », a-t-il déclaré. L’occasion de lancer un vibrant plaidoyer à l’hospitalité aux migrants cherchant sécurité et emploi.
À Iquique, un habitant sur dix est un immigré. Le Chili s’est transformé en pays d’accueil depuis une dizaine d’années, en particulier dans sa partie nord où arrivent souvent illégalement des ressortissants de Colombie, d’Haïti, de République dominicaine et d’Équateur.
Venu au Chili en grande partie pour panser les plaies d’une Église chilienne discréditée pour son silence face à des scandales pédophiles, le pape a multiplié les déclarations de contrition, mais a finalement défendu un évêque poursuivi par les médias chiliens depuis son arrivée. « Le jour où vous m’apporterez une preuve contre l’évêque (Juan) Barros, je vous parlerai. Il n’y a pas une seule preuve contre lui. Tout est calomnie. C’est clair ? » a lancé François, interrogé par des journalistes chiliens dès son arrivée dans la région d’Iquique. Et, à la fin de la messe, il a embrassé ouvertement l’évêque, provoquant une avalanche de tweets chiliens dans la salle de presse.
En outre, dans sa grande bonté habituelle, le pape a arrêté hier le convoi qui le transportait à travers Iquique, à l’issue de la messe, pour se porter au secours d’une policière qui venait de chuter de son cheval au passage de la papamobile. Sur les images officielles, on voit le cheval, visiblement surpris par les vivats de la foule au passage du Saint-Père, se cabrer et désarçonner sa cavalière. François, qui a assisté à la scène, fait alors signe à son entourage de s’arrêter et descend de la papamobile. Quelques minutes après, le souverain pontife repart, une ambulance ayant pris en charge la cavalière.

Source : AFP

Indigènes spoliés, migrants illégaux, scandales de pédophilie au sein de l’Église… Le pape François a bouclé hier sa visite au Chili, rythmée par des sujets sensibles, avant de s’envoler vers le Pérou.Au cours de sa dernière étape au Chili, une messe insolite devant 50 000 personnes, sur un bandeau de sable entre mer et cordillère andine, le pape a pu aborder le sujet...

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