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Damas met en garde Ankara contre une intervention à Afrin

Le gouvernement syrien a mis en garde jeudi la Turquie contre la tentation de lancer une opération militaire dans la région sous contrôle kurde d'Afrin, dans le nord-ouest du pays.

Ankara a laissé entendre ces derniers jours qu'une opération militaire turque était imminente dans ce secteur, l'un des trois passés sous le contrôle des forces kurdes et de leurs alliés dans le nord de la Syrie.

Le chef d'état-major de l'armée turque, Hulusi Akar, s'est rendu jeudi à Moscou pour obtenir l'accord du Kremlin à une telle opération.
Ce voyage, a précisé sur CNN Türk le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu, s'inscrit dans le cadre de discussions avec la Russie et l'Iran en vue de permettre l'engagement de l'armée de l'air turque dans la région d'Afrin.
"Nous interviendrons dans la région d'Afrin", a assuré le ministre, disant ne pas s'attendre à une opposition russe. "Nous rencontrons les Russes et les Iraniens à propos de l'utilisation de l'espace aérien."

Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Fayçal Moqdad, cité par des médias syriens, a pour sa part lancé une mise en garde à la Turquie.
"Nous avertissons le pouvoir turc que s'il se lance dans des opérations de combat dans la région d'Afrin, cela sera considéré comme un acte d'agression de la part de l'armée turque", a-t-il déclaré.

La veille, le principal parti kurde de Syrie, le Parti de l'union démocratique (PYD), émanation politique des milices kurdes YPG (Unités de protection du peuple), avait appelé la communauté internationale à empêcher que la Turquie ne bombarde le secteur d'Afrin.

"Nous prendrons aussi des mesures à l'est de l'Euphrate contre des menaces", a averti pour sa part le chef de la diplomatie turque, ajoutant que la Turquie se coordonnerait avec la Russie pour ce qui est des observateurs russes présents dans le secteur d'Afrin.

Le ministre a affirmé que des attaques étaient menées chaque jour de la région d'Afrin contre la Turquie. Les zones du nord de la Syrie aux mains des rebelles appuyés par Ankara sont également visées par de telles attaques, a-t-il ajouté. "Nous avons le droit de riposter, c'est légitime et nous l'avons d'ailleurs dit aux Etats-Unis."

La Turquie considère les YPG comme le prolongement syrien du PKK turc (Parti des travailleurs du Kurdistan, hors la loi), qui mène une insurrection contre le pouvoir central turc depuis 1984.

Le gouvernement syrien a mis en garde jeudi la Turquie contre la tentation de lancer une opération militaire dans la région sous contrôle kurde d'Afrin, dans le nord-ouest du pays.Ankara a laissé entendre ces derniers jours qu'une opération militaire turque était imminente dans ce secteur, l'un des trois passés sous le contrôle des forces kurdes et de leurs alliés dans le nord de la...