Après des mois de dénégations, l'armée birmane a reconnu que des soldats avaient pris part à un massacre de Rohingyas, un premier aveu qui ne serait que la partie émergée de l'iceberg, selon Amnesty International. Les Nations unies et les ONG évoquent une « épuration ethnique » et des « éléments de génocide » à l'encontre de ces musulmans vivant dans l'ouest de la Birmanie. Tout a basculé mercredi, quand le bureau du chef de l'armée a indiqué, sur Facebook, que « des habitants du village d'Inn Din et des membres des forces de sécurité ont reconnu avoir tué dix personnes », revenant sur des faits survenus le 2 septembre dans l'État de Rakhine. L'armée décrit pour la première fois les victimes comme des « Bengalis », terme péjoratif désignant les Rohingyas en Birmanie, où ils sont considérés comme des immigrés illégaux du Bangladesh voisin.
Moyen Orient et Monde - Crise des Rohingyas
L’armée birmane fait un premier pas pour reconnaître sa responsabilité
OLJ / le 12 janvier 2018 à 00h00
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