Washington "n'oubliera pas" les victimes de la répression en Iran

Les Etats-Unis ont condamné jeudi la répression du mouvement de contestation en Iran, qui a fait 21 morts et entraîné plusieurs centaines d'arrestations, assurant que les autorités américaines "n'oublieront pas" les victimes du régime.

Le régime iranien a annoncé mercredi "la fin de la sédition", en référence aux troubles, partis le 28 décembre de la deuxième ville d'Iran Machhad, qui se sont rapidement propagé dans le pays et ont été marqués par des violences. Les manifestants dénonçaient la hausse des prix, le chômage et le gouvernement.

Les autorités ont accusé les "groupes contre-révolutionnaires" comme les Moudjahidine du peuple --opposition en exil--, les Etats-Unis et l'Arabie saoudite, grande rivale régionale, d'avoir profité des manifestations "légitimes" pour perpétrer ces actions violentes.

"Nous condamnons dans les termes les plus forts les morts et les arrestations d'au moins un millier d'Iraniens", a indiqué la porte-parole du département d'Etat, Heather Nauert.
"Nous avons une large autorité pour que ceux qui commettent des violences contre les manifestants, participent à la censure ou volent le peuple iranien rendent des comptes", a-t-elle affirmé, ajoutant: "nous disons aux victimes du régime: nous ne vous oublierons pas".

Les Etats-Unis, bête noire de la République islamique, avaient condamné dès le 29 décembre le régime iranien et assuré les manifestants de leur soutien. "Énormément de respect pour les Iraniens au moment où ils essayent de reprendre le contrôle de leur gouvernement corrompu", a écrit mercredi le président Donald Trump dans un message sur Twitter.

Heather Nauert a réitéré jeudi le soutien américain "aux aspirations légitimes du peuple iranien", appelant le gouvernement "à permettre l'échange en toute liberté d'idées et d'informations", alors que l'accès aux réseaux sociaux a été limité lors de la contestation.
"Nous devrions tous pouvoir jouir des mêmes libertés économiques et politiques, dont le droit à manifester pacifiquement", a conclu la porte-parole.