Rechercher
Rechercher

Culture - Palmarès

Les 7 coups cinéma, au Liban et dans le monde, de 2017

Adel Karam.

Ce ne sont pas des oscars, ni des césars, ni même des prix que « L'OLJ » décerne à la fin de cette année, mais des coups de cœur, des coups au cœur qu'on aimerait partager avec les amoureux du 7e art, les amoureux des films.

Coup de poing
Le documentaire Makala. Un film sur l'héroïsme – pas celui des superhéros marveliens, mais les vrais, ceux de l'ombre. Ce road-movie s'accroche au spectateur de bout en bout, sans laisser son regard s'évader un instant. Suivant les pas d'un vendeur de charbon, dans la République démocratique du Congo, Emmanuel Gras filme Kabwita Kasongo, père de famille, qui fait des kilomètres à pied, vélo à la main et sacs de charbon sur le dos, pour nourrir sa famille. Le cinéaste, qui surfe entre documentaire et fiction, colle sa caméra à son corps plié, à ses mains tordues, à ses pieds qui traînent. Il loue l'effort humain et le travail manuel. Même avec une parole quasi inexistante, tout est dit dans la simplicité et le regard porté sur l'homme. Une expérience merveilleuse qui s'imprime dans l'esprit.

Coup de chapeau
L'homme-orchestre Adel Karam. On connaissait cet artiste libanais à multiples facettes, insaisissable comme le mercure, selon Ziad Doueiri, le réalisateur de L'Insulte. On le connaissait one-man-show, chansonnier comique, et même acteur aussi, entre autres dans le Caramel de Nadine Labaki. Mais dans le film de Doueiri, il révèle encore une autre couche, une autre strate de son talent. Et peut-être découvrira-t-on encore plus à l'avenir...

Coup de blues
Pour tous ces disparus qui laissent la planète cinéma orpheline. Ils sont légion à avoir quitté la scène cette année. Sans les citer tous, on peut dire que beaucoup d'entre eux étaient des icônes. Tant Jeanne Moreau que Mireille Darc, Danielle Darrieux ou Emmanuelle Riva. Tant Jean Rochefort que Claude Rich ou Victor Lanoux. Tant John Hurt que Roger Moore, Martin Landau ou Bill Paxton. Tant Sam Shepard, Mike Connors, alias Mannix, ou encore David Cassidy de la série The Partridge Family. Et enfin Chadia... Ils représentaient une certaine France, une certaine Amérique, une certaine Grande-Bretagne, ou une certaine Égypte. Une certaine époque, ou tout simplement une génération qui se retrouvait en eux.

Coup de massue
Asséné par The Handmaid's Tale, cette série multiprimée qui bouleverse tant par son sujet que par sa qualité visuelle. Avec une Elizabeth Moss (Mad Men) au summum de son talent, cette série, dont l'action se situe dans un temps et un lieu futurs, transporte le spectateur dans un monde aussi fascinant que terrifiant et glauque. Si on ne devait donc que retenir une seule nouveauté en 2017, ce serait sûrement celle-ci.

Coup de maître
L'actrice australo-américaine Nicole Kidman, qui s'est imposée partout cette année. Présente au festival de Cannes pour quatre œuvres (et rien que ça...) : deux films en compétition (Les Proies de Sofia Coppola et Mise à mort du cerf sacré de Yorgos Lanthimos), un long-métrage hors compétition (How to Talk to Girls at Parties de John Cameron Mitchell) et la série Top of the Lake de Jane Campion en sélection officielle. Elle avait également été remarquée dans la série Big Little Lies, de Jean-Marc Vallée, où elle interprète le rôle d'une femme violentée par son mari.

Coup d'éclat
Pour le plus beau look de cette comédienne d'origine turque qui, jusqu'à présent, effectue un parcours sans faute, sans l'appui de Hollywood, ou même d'autres pays étrangers. Tuba Büyüküstün est un mannequin et une actrice turque, la première comédienne de cette nationalité à avoir été nominée aux International Emmy Awards en 2014 pour son rôle dans la série 20 Dakika. Elle est également ambassadrice de l'Unicef. Qu'elle ait les cheveux longs, coupés très courts ou encore, comme à l'heure actuelle, en mode carré avec une frange bien sur le front, cette actrice au prénom aux quatre u et aux huit trémas ne passe plus inaperçue. Elle trace son chemin, lentement mais sûrement.

Coup de baguette
Après Inception, The Dark Knight et Interstellar, le cinéaste Chris Nolan signe encore une fois une collaboration avec le compositeur Hans Zimmer pour le film Dunkirk.
Une musique organique, fusionnelle avec le film. Tant et si bien qu'elle devient le film lui-même, par sa montée en intensité durant toute l'action. Un coup de baguette, non pas magique, mais tenue par une chef d'orchestre au talent de magicien.

Ce ne sont pas des oscars, ni des césars, ni même des prix que « L'OLJ » décerne à la fin de cette année, mais des coups de cœur, des coups au cœur qu'on aimerait partager avec les amoureux du 7e art, les amoureux des films.
Coup de poingLe documentaire Makala. Un film sur l'héroïsme – pas celui des superhéros marveliens, mais les vrais, ceux de l'ombre. Ce road-movie s'accroche au...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut