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Moyen Orient et Monde

Khamenei accuse les « ennemis » de l’Iran

L’ayatollah Khamenei a accusé hier « les ennemis (de l’Iran) qui s’étaient unis en utilisant leurs moyens, leur argent, leurs armes (...) et leurs services de sécurité pour créer des problèmes au régime islamique ». AFP/HO/Iranian supreme leaders website

Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a brisé son silence hier et accusé les « ennemis » de l'Iran de porter atteinte au régime. Dans sa première déclaration depuis le début des « événements », à savoir les manifestations antigouvernementales qui ont déjà fait 21 morts et des centaines d'arrestations, l'ayatollah Khamenei a assuré, dans une déclaration à la télévision d'État, que « les ennemis (de l'Iran) s'étaient unis en utilisant leurs moyens, leur argent, leurs armes (...) et leurs services de sécurité pour créer des problèmes au régime islamique ». Ils n'attendent qu'« une occasion pour s'infiltrer et porter des coups au peuple iranien », a-t-il martelé, sans élaborer sur ces « ennemis ».
Le général Rassoul Sanaïrad, l'adjoint politique du chef des puissants Gardiens de la révolution, a pour sa part affirmé que le groupe Moudjahidine du peuple « avait été chargé par les al-Saoud (la dynastie qui règne sur l'Arabie saoudite) et certains pays européens de créer de l'insécurité », selon l'agence Tasnim. Le président Rohani a, quant à lui, appelé son homologue français Emmanuel Macron pour lui demander d'agir contre « ce groupe terroriste » basé en France, selon la télévision iranienne. En réponse, M. Macron a dit sa « préoccupation » face « au nombre de victimes liées aux manifestations » des derniers jours en Iran et appelé à « la retenue et l'apaisement », a indiqué la présidence française. Lors d'un entretien téléphonique, les deux dirigeants ont décidé de reporter à une date ultérieure la visite que devait effectuer le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, à Téhéran à la fin de la semaine, a précisé le palais de l'Élysée.
Côté américain, le président Trump s'est réjoui que « les Iraniens agissent enfin contre le régime brutal et corrompu », dans le dernier des nombreux tweets qu'il a déjà rédigés sur ces manifestations et qui lui ont valu les foudres des autorités iraniennes. « Au lieu de perdre son temps en envoyant des tweets inutiles et insultants, (M. Trump) ferait mieux de s'occuper des problèmes intérieurs de son pays », a ainsi réagi hier un porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères. Washington a également demandé hier à l'Iran de lever les restrictions imposées à l'utilisation des réseaux sociaux Instagram et Telegram, et conseillé aux citoyens iraniens d'avoir recours à des réseaux privés virtuels (« VPN ») pour contourner le blocage de ces applications. L'ambassadrice américaine à l'ONU Nikki Haley a, en outre, demandé hier des « réunions d'urgence du Conseil de sécurité à New York et du Conseil des droits de l'homme à Genève » pour discuter de l'Iran et de « la liberté » réclamée par le peuple iranien. Plus tôt dans la journée, la Turquie s'était dit « inquiète » face au mouvement de protestation et avait mis en garde contre une « escalade » et des « provocations ».
Au total, 21 personnes – dont neuf dans la nuit de lundi à mardi – ont été tuées depuis le début, le 28 décembre à Machhad, des rassemblements contre les difficultés économiques et le pouvoir, qui se sont rapidement propagés à l'ensemble de l'Iran. Un membre des Gardiens de la révolution a par ailleurs été tué par balles à Kahriz Sang, ainsi qu'un policier à Najafabad. Si Téhéran est globalement moins touchée par les protestations que les villes petites et moyennes, 450 personnes y ont été arrêtées depuis samedi, a indiqué le sous-préfet de la capitale Ali-Asghar Nasserbakht à l'agence ILNA.

Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a brisé son silence hier et accusé les « ennemis » de l'Iran de porter atteinte au régime. Dans sa première déclaration depuis le début des « événements », à savoir les manifestations antigouvernementales qui ont déjà fait 21 morts et des centaines d'arrestations, l'ayatollah Khamenei a assuré, dans une déclaration à la...

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