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Culture - Interview

Des délices (im)purs de Sandra Mehanna...

L’illustration de Omar Harb en couverture évoque un récit parisien alors que la trame du roman est purement libanaise...

Sandra Mehanna fait partie de ces nouvelles plumes libanaises francophones qui ont le virus du parler vrai. Raconter la société dans laquelle elles vivent, sans morale ni jugement. C'est ce vers quoi tend cette juriste de profession, née en 1977, qui a le goût de l'écriture et du mot juste. Son premier roman, Pur délice*, sorti il y a quelques mois aux éditions Dergham, malgré quelques lacunes inhérentes à un premier opus, est d'une lecture assez agréable. À travers plusieurs destins croisés, il offre au lecteur une description assez pertinente de la mentalité libanaise d'aujourd'hui, entre frivolité et réel désir d'émancipation des femmes, esprit de caste et rébellion, traditions et modernité... Cinq questions à l'auteure pour en savoir plus.

 

Comment est née votre envie d'écrire ?
Mon envie d'écrire a suivi naturellement ma passion de la lecture. À force de lire depuis mon plus jeune âge, j'ai eu envie un jour de créer mon propre univers à travers des histoires qui me parlent et que j'aurais aimé lire !

 

Y-a-t-il des éléments autobiographiques dans ce premier roman ?
Pur délice est un roman axé sur la société libanaise qui traite de plusieurs sujets puisés dans notre réel, et à travers une panoplie de personnages qui font partie de notre entourage. Comme je suis une fille de cette société dans laquelle j'ai toujours vécu, il est normal d'y avoir inséré d'une façon non intentionnelle quelques éléments. Mais ce qui est sûr, c'est que le but n'a jamais été de parler de soi.

 

Quel est votre préféré parmi les différents personnages de Pur délice ?
J'ai une tendresse particulière pour tous mes personnages sans aucune distinction, mais s'il fallait trancher, je dirais Mariam, pour son réalisme, son courage, et sa dévotion. C'est une femme de ménage dont la précarité matérielle n'a pas entaché la dignité et qui supporte sans broncher les difficultés de la vie en général et de la sienne en particulier.

 

Quelle phrase de votre récit aimeriez-vous que vos lecteurs retiennent ?
La dernière, celle que Mme Julie, enfin épanouie, dit à son mari : « Oh, tu sais Charles, il faut de tout pour faire un monde », parce que cette phrase véhicule un message de tolérance qui est, somme toute, la pierre angulaire du roman.

 

Avez-vous déjà entamé l'écriture d'un second roman ? Si oui, quel en est le thème ?
Oui, j'ai déjà écrit une centaine de pages. Il s'agit surtout de relations un peu particulières entre des êtres humains différents et que rien ne prédestinait à se rencontrer, mais amenés quand même à se côtoyer à cause des surprises, bonnes ou mauvaises, que la vie peut parfois nous réserver, et voilà que les choses se compliquent. Avant de se dénouer...

 

*Pur délice de Sandra Mehanna (éditions Dergham ; 206 pages) disponible en librairie.

Sandra Mehanna fait partie de ces nouvelles plumes libanaises francophones qui ont le virus du parler vrai. Raconter la société dans laquelle elles vivent, sans morale ni jugement. C'est ce vers quoi tend cette juriste de profession, née en 1977, qui a le goût de l'écriture et du mot juste. Son premier roman, Pur délice*, sorti il y a quelques mois aux éditions Dergham, malgré quelques...

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