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Moyen Orient et Monde - Repère

Le Yémen depuis le départ du pouvoir de Saleh

Ali Abdallah Saleh et le guide suprême iranien, Ali Khamenei, à Téhéran, le 19 avril 2000. Atta Kenare/AFP

Rappel des principaux développements au Yémen depuis le départ du pouvoir, en février 2012, de Ali Abdallah Saleh, que les rebelles houthis ont affirmé avoir tué hier.

Hadi au pouvoir
Le 27 février 2012, le président Saleh cède officiellement le pouvoir à son successeur, Abed Rabbo Mansour Hadi, après 33 ans de règne. Il a été contesté dans la rue pendant des mois avant d'accepter, sous la pression des monarchies du Golfe, un plan de transition prévoyant son départ en échange d'une immunité pour lui et ses proches.

La rébellion à Sanaa
Pendant l'été 2014, la rébellion zaïdite des houthis, s'estimant marginalisée après l'insurrection anti-Saleh, lance une offensive depuis son fief de Saada (Nord).
Les houthis – issus de la minorité zaïdite (branche du chiisme) – contestent depuis une décennie le pouvoir central. Ils sont soutenus par l'Iran, qui dément toutefois toute implication militaire.
Le 21 septembre, les rebelles, alliés à de puissantes unités militaires restées fidèles à M. Saleh, entrent dans Sanaa et s'emparent du siège du gouvernement après plusieurs jours de combats. L'ex-chef de l'État avait combattu à six reprises les houthis durant sa présidence.
Le 14 octobre, les houthis prennent le port de Hodeida (Ouest) puis progressent vers le centre.
Le 20 janvier 2015, ils s'emparent du palais présidentiel à Sanaa.
Le 21 février, le président Hadi fuit Sanaa pour Aden (Sud), qu'il proclame capitale « provisoire ».
En mars, les houthis avancent vers le Sud et s'emparent de Aden. Leur chef, Abdel Malek al-Houthi, justifie l'offensive par la lutte contre les extrémistes sunnites d'el-Qaëda et du groupe État islamique (EI).

« Tempête décisive »
Le 26 mars 2015, neuf pays dirigés par l'Arabie saoudite lancent l'opération aérienne « Tempête décisive » (puis « Restaurer l'espoir » ) pour contrer l'avancée des houthis. Le président Hadi se réfugie à Riyad.
Le 17 juillet, le gouvernement annonce la « libération » de la province de Aden, premier succès des forces loyalistes appuyées par la coalition arabe sous commandement saoudien.
Jusqu'à mi-août, les forces loyalistes parachèvent la reprise de cinq provinces du Sud, mais peinent à les sécuriser face à el-Qaëda et l'EI.
En octobre, les forces loyalistes reprennent le contrôle du détroit de Bab al-Mandeb, par où transite une bonne partie du trafic maritime mondial. Mais les offensives lancées sur Sanaa patinent depuis.
La guerre a fait plus de 8 750 morts depuis mars 2015, dont plus de 1 500 enfants, ainsi que 50 600 blessés, en majorité des civils. Le conflit a provoqué « la pire crise humanitaire » de la planète, selon l'ONU. Une épidémie de choléra a fait plus de 2 000 morts et sept millions de personnes ont besoin d'une aide alimentaire d'urgence.

Fissures gouvernementales
Fin avril 2017, l'ex-gouverneur de Aden, Aidarous al-Zoubaidi, est limogé par le président Hadi.
Le 4 mai, des milliers de Yéménites du Sud contestent à Aden l'autorité de M. Hadi en appelant le gouverneur limogé à former une direction politique pour « représenter le Sud », État indépendant jusqu'en 1990.
Le 11 mai, M. Zoubaidi annonce la mise en place d'un « Conseil de transition du Sud », sous sa présidence, pour « diriger les provinces du Sud ».

Affrontements rebelles
Le 23 août, la direction des houthis qualifie de « traître » l'ex-président Saleh pour les avoir présentés comme des « miliciens ». Le lendemain, l'ex-président rassemble des centaines de milliers de personnes dans la capitale à l'occasion du 35e anniversaire de son parti, le Congrès populaire général (CPG).
Le 26 août, un colonel proche de M. Saleh et deux houthis sont tués.

Rupture de l'alliance rebelle
Le 29 novembre, la crise entre M. Saleh et les houthis dégénère à Sanaa, où de violents combats éclatent entre les deux alliés. Ils ont fait, depuis, plus d'une centaine de morts.
Le 2 décembre, M. Saleh propose à l'Arabie saoudite de « tourner la page », à condition qu'elle lève le blocus renforcé un mois plus tôt après un tir de missile par les houthis au-dessus de Riyad. Cet appel est fustigé par les houthis qui dénoncent un « coup de force » de M. Saleh.
Le 4 décembre, le président Hadi ordonne à ses troupes de reprendre Sanaa. Les houthis annoncent dans la foulée que l'ancien président Saleh, 75 ans, a été tué, ainsi qu'un « certain nombre de ses éléments criminels ».

Rappel des principaux développements au Yémen depuis le départ du pouvoir, en février 2012, de Ali Abdallah Saleh, que les rebelles houthis ont affirmé avoir tué hier.
Hadi au pouvoirLe 27 février 2012, le président Saleh cède officiellement le pouvoir à son successeur, Abed Rabbo Mansour Hadi, après 33 ans de règne. Il a été contesté dans la rue pendant des mois avant d'accepter,...

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