Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Hariri : L'Arabie saoudite ne s'ingère pas dans les affaires libanaises

Alors que Paula Yacoubian interrogeait Saad Hariri sur le Hezbollah, celui-ci a déclaré : "Il faut un dialogue sérieux, car il faut protéger tous les Libanais. En tant que Libanais, nous avons l'espoir de vivre ensemble. Les Libanais sont solidaires non envers Saad Hariri, mais envers le Liban. Tous les partis doivent travailler dans l’intérêt de leur pays".

"Le Liban doit être neutre vis-à-vis des crises régionales", a martelé M. Hariri

Alors que Mme Yacoubian soulignant que l'Arabie saoudite s'ingère, elle aussi, dans les affaires libanaises, M. Hariri a répondu : "Ce n'est pas vrai. Nous ne voulons pas que le Liban soit pris dans la guerre des axes. Le président iranien Hassan Rohani a dit que l’Iran décide de ce qui se passe dans la région. Ce n'est pas de l'ingérence ça?" "Les ingérence de l'Iran dans les pays arabes sont inacceptables. L'Arabie aide le Liban au niveau économique et social, mais quelles sont les aides iraniennes? Les iraniens ont-ils offert une centrale électrique au Liban par exemple"?

 

 

Cette entrevue, accordée à Future TV, intervient dans un contexte de crise au Liban, suite à la démission, annoncée samedi 4 novembre depuis Riyad par Saad Hariri, de sa démission. Un contexte marqué, également, par des interrogations quant à la liberté de mouvement et de parole du Premier ministre.

Depuis cette annonce, M. Hariri n'est pas rentré au Liban pour présenter officiellement sa démission. Et ce malgré les appels unanimes de la classe politique libanaise, y compris de la part du Courant du Futur, le parti de M. Hariri, à ce qu'il rentre au Liban.

Ces derniers jours, plusieurs hauts responsables libanais ont affirmé que le Premier ministre est retenu contre son gré dans la capitale saoudienne. Le président libanais Michel Aoun a réitéré dimanche son inquiétude quant aux "conditions mystérieuses" entourant la situation du Premier ministre à Riyad. "La liberté de mouvement de M. Hariri est limitée et plusieurs conditions lui ont été imposées", a affirmé M. Aoun, quelques heures avant la diffusion de l'entrevue. "La communication avec lui est également limitée, même pour les membres de sa famille", a-t-il ajouté, réaffirmant que "les propos de Hariri doivent être évalués avec précaution car ils ne reflètent pas nécessairement la réalité".

Un responsable libanais a d'ailleurs indiqué à Reuters, que Michel Aoun a déclaré à des ambassadeurs étrangers en poste à Beyrouth que Saad Harriri "a été enlevé". Deux hauts responsables du gouvernement libanais, un haut responsable proche de M. Hariri et une quatrième source interrogées par Reuters ont également déclaré que M. Hariri est retenu contre son gré en Arabie saoudite.

Alors que Paula Yacoubian interrogeait Saad Hariri sur le Hezbollah, celui-ci a déclaré : "Il faut un dialogue sérieux, car il faut protéger tous les Libanais. En tant que Libanais, nous avons l'espoir de vivre ensemble. Les Libanais sont solidaires non envers Saad Hariri, mais envers le Liban. Tous les partis doivent travailler dans l’intérêt de leur pays".
"Le Liban doit être neutre...