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Diaspora - Portrait

Lebos Chaguri, un champion qui veut consolider les relations libano-brésiliennes

Originaire de Miziara, cet homme d'affaires est passionné de vitesse.

Lebos et son épouse Jacqueline Chaguri.

Lebos Chaguri (Lebbos Chaghoury)* est un Libano-Brésilien, originaire du village de Miziara au Liban-Nord, un nom qui vient d'une belle et légendaire forêt où se trouve un sanctuaire de la Vierge Marie. Issu d'une famille d'émigrés libanais, il a réussi dans le sport et les affaires tout en maintenant le lien avec la mère patrie.
Au début du XXe siècle, Miziara a vécu des révoltes et des temps difficiles, ce qui a poussé un certain nombre d'habitants à prendre le chemin du « mahjar ». C'est de ce village que vient notamment le père Jacob Saliba, qui a émigré en 1882 vers le Brésil, où il a fondé la première société de bienfaisance maronite au Brésil, à São Paulo, active jusqu'à ce jour, soit 120 ans plus tard.
Parmi les émigrés de Miziara, figurent aussi Sarkis Chaghoury et Sultana Khoury Chaghoury qui ont quitté leur terre natale en 1920. Ces derniers se sont rendus à Piranbóia, un État de São Paulo. Alors que la première moitié des années 1920 voit naître le cinéma parlant, Sarkis, qui fait du commerce, y voit une opportunité et ouvre une grande salle de projection dans la ville. Le succès est immédiat. Le couple a un fils, Lebos Chaguri. En plus de reprendre le commerce de meubles de ses parents, il ouvre une entreprise de construction et travaille à la mairie de la ville. En 1962, il épouse la Brésilienne Ivone Ribeiro Chaguri avec qui il aura trois enfants : Milene, Lebos et Robinson.

Une vie de conquêtes
Lebos, qui porte donc le nom de son père, naît à São Paulo en 1967. À l'âge de 12 ans, il travaille déjà dans la location d'installations lumineuses pour les fêtes, dans les discothèques populaires des années 70. Amateur de surf, il est, à 13 ans seulement, le pionnier du ski-surf au Brésil.
En 1983, à 16 ans, le jeune Lebos Chaguri se lance dans la course à moto, et passe de la catégorie 125 cc à la catégorie 450 cc deux ans plus tard, remportant la première place au championnat Paulista du Brésil. En 1986, il abandonne les circuits et revient aux études, mais les interrompt rapidement pour se consacrer à la musique. Il passe son temps à jouer avec plusieurs artistes, avec lesquels il fonde l'AceMusic, société de production de sonorisation pour événements et studio d'enregistrement.
Ce touche-à-tout va briller dans ce domaine. En 2004, Lebos est reconnu comme le meilleur producteur de musique punk-rock du Brésil. Parallèlement, il occupe également plusieurs postes publics, comme coordinateur de la culture et vice-président du Conseil du développement et de l'environnement à la mairie de São Paulo.

Sur son bateau, un logo de Miziara
En 2001, Lebos Chaguri retourne au sport et participe au championnat de yachting. Il décroche plusieurs titres, dont celui de champion de l'« International Rolex Sailing Week of Ile Bela ». En 2008, il passe au motonautique, catégorie Formula Indy, et en 2010, à la Formula Power Boat et participe à plusieurs championnats au Brésil et à l'étranger.
En 2012, Lebos Chaguri participe à la Formule 1 Nations Cup en Khorfakkan (Charjah, Émirats arabes unis) : il y représente le Brésil, mais avec un logo de Miziara et un drapeau du Liban flottant sur son bateau de compétition. Lebos remporte la troisième place à cette compétition, non sans y laisser des plumes. Il est en effet victime d'un grave accident à 200 km/heure, au cours duquel il perdra connaissance et sera submergé par les flots durant 53 secondes. Hospitalisé, il garde de cet accident de nombreux problèmes de santé.
Après son accident, Lebos épouse Jacqueline Nunes Teixeira Ribeiro Chaguri, une Brésilienne d'origine portugaise, espagnole et arabe. Au terme de sa convalescence, Lebos reprend le sport. Les dernières courses auxquelles il a participé étaient en 2017, au championnat de Power Boat en Malaisie et au championnat mondial d'endurance en Colombie. Durant toutes ces années, il n'a pas lâché les affaires dans les domaines de l'exportation, l'importation, l'immobilier et la construction...

Un attachement indéfectible au pays du Cèdre
Lebos Chaguri, détenteur de la nationalité libanaise, a déjà participé au championnat motonautique en y représentant fièrement le Liban, en 2013 et 2014. Il se rend souvent au Liban et a maintenu des contacts avec sa famille à Miziara. En 2012, il visitait pour la première fois le pays de ses ancêtres en compagnie de son épouse. « Nous devions passer 15 jours à Miziara, et malgré cela, nous manquions de temps pour rencontrer tous les cousins, raconte-t-il. Je suis arrivé au moment du mariage d'une cousine. Après le mariage, les familles se chamaillaient entre elles pour nous recevoir, mon épouse et moi, à des déjeuners ou des dîners... »
En 2017, Lebos a fait une halte au Liban, alors qu'il était en route vers le championnat de Power Boat en Malaisie. « Chaque passage au Liban est un retour aux origines », confie-t-il. Lebos ressent un attachement indéfectible au pays du Cèdre. Il confie avoir des projets pour pouvoir contribuer au développement du sport nautique au Liban, par le biais de ses contacts avec la Fédération libanaise de motonautique au Liban. Selon lui, il serait intéressant de promouvoir une école de Power Boat afin de former de futurs pilotes libanais et organiser des compétitions nationales.
En plus des affaires et du sport, Lebos Chaguri est très actif au sein de la communauté maronite de São Paulo. Il est directeur des événements dans la société maronite du Brésil. Son épouse Jacqueline a également contribué à la visibilité du diocèse maronite de São Paulo sur les réseaux sociaux.
Les Chaguri, un couple engagé, et un champion pour renforcer l'amitié Brésil-Liban.

Pour voir le champion Lebos en F1 Power Boat : https://www.youtube.com/watch ? v=TT0UCnBbytQ – http://www.youtube.com/watch ? v=NMVfcHDfDTo
Site web : www.leboschaguri.com

Cette page est réalisée en collaboration avec l'Association RJLiban. E-mail : monde@rjliban.com – www.rjliban.com

Lebos Chaguri (Lebbos Chaghoury)* est un Libano-Brésilien, originaire du village de Miziara au Liban-Nord, un nom qui vient d'une belle et légendaire forêt où se trouve un sanctuaire de la Vierge Marie. Issu d'une famille d'émigrés libanais, il a réussi dans le sport et les affaires tout en maintenant le lien avec la mère patrie.Au début du XXe siècle, Miziara a vécu des révoltes et...